Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Aujourd'hui, c'était lancement !

Je crois que je ne pourrai pas refaire un journal de campagne comme aux Régionales, parce que je n'en aurai pas le temps.

Quelques mots tout de même sur la réunion publique à la Salle de Malte où nous avons pu avec Bertrand Courot aborder les points forts de notre programme et évoquer notre positionnement.

Voici ce que j'ai dit en substance et en plus rédigé :

J'ai rencontré Bertrand Courot à Ste Ménehould dans le cadre d'une réunion pour les Présidentielles puisque j'y ai animé une réunion publique. Mes derniers mots à l'issue de cette rencontre où power point (j'avais celui du programme de Bayrou) contre power point, (il avait celui de l'allée des couleurs) il a pris le temps de m'exposer avec l'enthousiasme qui le caractérise quand il en parle, les projets qu'il a pour sa ville, mes derniers mots ont été : "Ca donne vraiment envie d'être élu !"

En effet, ce qui caractérise son action au service de son territoire argonnais c'est un fort engagement contre la fatalité du déclin, la cohérence du projet qui ne se limite pas à la promotion d'un seul équipement mais se fonde sur un développement économique global (qui se ramifie et se diversifie en direction du tourisme, de la culture et de la qualité de vie) et un esprit d'entreprise résolu qui ne lui attire pas que des amis, parce que l'ambition, c'est sûr, ça gêne !

Cette ambition, il parle d'audace, m'a touchée et je pense qu'elle manque à Châlons. Malgré la présence d'un ministre au gouvernement, notre territoire continue à perdre des habitants, les projets de développement économique ne sont pas à la hauteur des enjeux, il y a peu de créativité, peu d'innovation : on place des équipements ici ou là, on développe des zones, mais de réflexion globale point. Pourquoi ? Et bien parce que Châlons est asphyxié par le sectarisme : en refusant de travailler avec les gens qui n'ont pas la bonne couleur politique ou qui ne sont pas de la bonne obédience parce qu'ils ont été une fois opposants à la doxa dominante, on ferme des portes, on limite les champs. Et cela existait à Châlons jusque là, à droite, comme à gauche.

Or, tisser des liens entre territoires et entre les pôles de décision est d'une importance capitale. Nous avons rencontré deux maires ce matin, ils le reconnaissent : ils aiment travailler dans le cadre de l'agglo, cela leur donne de nombreuses possibilités de bénéficier de services et de moyens d'investissement. Il faut aller plus loin : créer des synergies entre Châlons, Ste Ménéhould, Suippes. Mourmelon... assainir les relations avec les chambres consulaires, imaginer des stratégies de développement conjointes, partager les bonnes pratiques et les carnets d'adresses...

Pour cela, il faut arrêter la politique politicienne et sectaire et les querelles de personnes, qui bloquent les évolutions et les élans : nous sommes centristes, nous voulons pouvoir travailler avec tout le monde ! Nous voulons pouvoir travailler avec les gens de gauche parce que nous avons des valeurs de gauche, et nous voulons pouvoir travailler avec des gens de droite parce que nous avons des valeurs de droite.

C'est le positionnement que nous aurons à l'Assemblée Nationale : du bon sens, de l'équilibre et le choix de la vérité contre l'idéologie parce que notre pays en a besoin pour sortir de la crise.

Centriste, cela veut dire alternatif : quelque chose comme altermondialiste réformiste... C'est vouloir tendre vers autre chose que l'individualisme, autre chose que le capitalisme, autre chose que le nationalisme.

Créer de la richesse devrait avoir pour unique but de pouvoir la partager.

J'ai dans la tête en disant cela le visage de ces hommes et de ces femmes aidés par le Réseau et marqués si fort par le sceau de l'injustice. Créer de la richesse, pour eux ! Pour qu'ils ne soient plus victimes de rejet, pour qu'ils puissent eux aussi travailler parce que des emplois auront été recréés et que la préférence nationale (déjà pratiquée) ne pourra plus jouer. Et au-delà bien sûr, c'est en terme de co-développement qu'il faut penser à l'échelon européen pour qu'ils puissent trouver du travail chez eux, dans le cadre d'une Europe enfin préoccupée d'autre chose que d'une exclusive rigueur. Ma détermination, je la puise dans la contemplation de ces visages-là, devant lesquels la politique politicienne n'a que peu de poids.

Et j'ai conclu en citant Lanza del Vasto, parce que c'est un militant pacifiste, un des premiers altermondialistes mais aussi parce que cette citation m'a été donnée sur Facebook par un un ancien de mes élèves pile au bon moment (et que j'aime vraiment quand mes anciens élèves m'apprennent des choses à leur tour).

Il dit : "La beauté du compromis, c'est que quelque chose soit fait."

Aujourd'hui, je m'engage aux côtés de Bertrand Courot car je sais que nous partageons ce souci : que quelque chose soit fait pour que le champ du politique ne soit pas livré à la sottise de la bipolarisation asphyxiante, que quelque chose soit fait pour porter une autre voix, que quelque chose soit fait pour tracer une autre voie.

"La plus haute spéculation autour de la Vérité absolue ne vaut pas le moindre pas réel d'un homme réel s'avançant dans la réalité, car la spéculation n'est que jeu et figure, tandis que le pas est vrai. La beauté du compromis, c'est que quelque chose de la Vérité passe dans le réel." Lanza Del Vasto, Approche de la Vie intérieure, 1962

Les commentaires sont fermés.