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J - 21

tracteur.jpgLaurence m'a appelée ravie à 10h pour me dire alors que je m'acquitais de la tâche ingrate de quelques boîtages dans des campagnes éloignées de la capitale administrative régionale que les "tracteurs" de tous partis s'étaient donnés rendez-vous sur le marché de Châlons. Le chaland étant rentré de vacances, il était devenu utile de se montrer... A la bonne heure, une vraie fête politique où chacun se salue et rivalise de séduction pour refiler son tract en papier glacé au châlonnais un peu voire carrément perplexe :-)

J'ai souffert de ne pas être sur le marché ce matin parce que j'aime rire...

Nous avons eu encore un article dans l'Union aujourd'hui. Comment ça "peu présent médiatiquement"? Le journaliste de l'Union ne lirait-il pas l'Union? Cette semaine, on nous a gâtés... Merci à la rédaction attentive à ce qui bouge dans la Marne...

Dans le cadre de la visite de PORCIBEL à St Rémy sur Bussy, nous avons rencontré le journaliste de Ste Ménéhould pour lui parler de nos propositions en matière d'agriculture. Il les a trouvées "légères" sans mentionner par ailleurs que le budget de la Région consacré à l'agriculture est de 1,6%... et que la politique agricole et les aides qui s'en suivent sont surtout définies par l'Etat et plus encore par Bruxelles.

Je voulais donc nous justifier collectivement sur ces propositions que nous avons à faire en matière d'agriculture et qui ne peuvent pas hélas sortir intégralement et d'un coup de baguette magique l'agriculture marnaise de la surenchère productiviste dans laquelle elle est engagée. Changer de modèle, c'est à dire revenir à une agriculture raisonnée et raisonnable, cela ne peut pas se faire sans une volonté politique forte des pouvoirs publics en France, de la PAC et des agriculteurs eux-mêmes. Les leviers d'action de la Région sont limités mais le fait de s'intéresser à ces questions, comme le dit Jean-Marie et de porter un regard aigü sur les problématiques agricoles peut permettre de faire avancer nationalement des réflexions et des initiatives quand on est élu... Voilà pourquoi il faut l'être!!

Les agriculteurs sont confrontés à des situations ubuesques en matière administrative: quand on discute avec eux, c'est pitoyable de constater à quel point les "papiers" envahissent leur vie professionnelle. Et quand ils ont rempli les formulaires de déclaration sanitaire, comptable, salariale... il leur reste un peu de temps pour travailler dans les champs et pas du tout pour réflechir à d'autres façons de cultiver, de s'équiper.

Voilà pourquoi nous proposerons deux outils importants: d'abord la création d'un bureau de conseil et de coordination en  matière d'environnement et d'économie agricole pour aider les agriculteurs à monter des projets innovants. Lorsqu'ils souhaitent recevoir une subvention de la Région pour un achat de matériel visant  à l'exercice durable de l'agriculture, les critères sont parfois si complexes qu'on la leur refuse et qu'ils se découragent. Le bureau pourrait aider au montage pour vérifier les conditions et faire évoluer les critères en fonction des besoins locaux. Nous proposerons aussi de prendre en charge une part de la cotisation importante au GEDA (groupement d'étude et de développement agricole) au sein duquel les agriculteurs peuvent mutualiser leur pratique, recevoir des conseils techniques et finalement bénéficier d'une formation continue en matière d'agriculture durable. Cette adhésion ferait partie des critères d'attribution de certaines subventions.

La Région n'est pas très puissante mais elle peut jouer son rôle de fédération et d'impulsion, y compris dans le domaine agricole. Cela ne résout pas le problème de la filière porcine, il est vrai. Il faudra encore approfondir la réflexion et favoriser des prises de conscience globales. On pourrait imaginer que la Région s'investisse dans une campagne régionale d'éducation à la consommation et se donne les moyens de faire évoluer certaines pratiques qui nuisent à la rentabilité de l'agriculture. On pourrait aussi imaginer que la Région impulse la relocalisation d'un abattoir pour éviter de faire voyager des porcs jusqu'à Orléans simplement pour leur porter le coup de grâce...

"Légères" nos propositions? C'est à dire que pour expliquer tout cela et surtout le fait que quand on touche à un maillon c'est toute la chaîne qui se déplace... il faut un peu de temps et beaucoup de recul. Les métamorphoses en agriculture comme en politique sont nécessaires et des mutations profondes doivent être opérées, d'abord dans les modes de pensée. Pour les engager, on compte sur la vision juste et le courage politique de nos élus. Attendons que les programmes des différentes autres formations politiques puissent nous permettre de juger des perspectives qu'ils dessinent dans ce domaine...

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