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J - 7

journée de la femme.jpgQuand on a dit: "Il faut faire quelque chose pour la journée de la femme!", j'ai pensé "ouille, aille, aille!" Parce que pour moi... La journée de la femme, c'est un truc un peu superficiel, un peu plus sérieux quand même que la St Valentin ou la Fête des grands mères parce que le but n'est pas de vendre des fleurs et des chocolats... mais quand même... ces journées-ci, journées-ça... les grandes causes et le bla-bla médiatique qui va avec... j'en rafole pas. et puis, je ne suis pas féministe pour deux sous... Elisabeth Badinter me rend folle...

Alors on a cherché à donner un contenu à cette journée. En plus de Marielle de Sarnez venue nous soutenir, nous colistières champardennaises, on avait invité au restaurant l'Atelier, dans les locaux de l'association d'insertion La Sauvegarde de la Marne, quatre femmes engagées et qui ne sont pas encartées chez nous.

Nathalie Ballu, responsable d'un foyer d'accueil d'hébergement d'urgence à Epernay; Céline Landragin, permanente de l'association Cap'intégration qui s'occupe de l'accompagnement d'enfants handicapés et la maman de Léo-Paul, membre active de l'association, elle-même confrontée à un combat quotidien pour continuer à mener sa vie de femme tout en assurant sa vie de mère; Marie-Aude Bur, chef d'une entreprise de métallurgie qu'elle a fondée en 2004 et qui a obtenu en 2008 le prix Industrie de Reims Créator.

Au départ, nous devions écouter le témoignage de ces femmes engagées chacune dans leur domaine et des contraintes, des chances que cet engagement supposait. Et puis Marielle de Sarnez a préféré faire autrement...

Le tour de table de présentation a duré 1h30... Sur le temps de midi, elle n'avait que deux heures entre deux trains....Il y avait là un certain nombre de colistières des quatre départements qui ont chacune, questionnées par  Marielle de Sarnez, parlé de leurs différents engagements militants et associatifs et des problématiques de tous genres auxquelles elles étaient confrontées, des tourments administratifs aux difficultés de faire reconnaître les acquis de son expérience de femme sans profession, comme on dit :-( et on n'arrivait pas à terminer le tour de table, tant les mots de ces femmes réunies de façon un peu artificielle par le thème de la rencontre et la journée de la femme, s'enchaînaient avec force et cohérence. Une parole tout juste plus longue pour nos intervenantes extérieures, impressionnantes toutes les quatre de détermination.

Engagées, toutes nos colistières sont engagées; et les femmes venues témoigner de leur propre engagement sont resorties enrichies du témoignage de toutes les autres. Une belle expérience de paroles partagées, spontanées, suscitées par l'écoute attentive de Marielle de Sarnez et son habileté à questionner.

Il y a de la force dans les engagements de femmes, de la pudeur et de l'humilité aussi. La sensibilité est motrice généralement, il s'agit de prendre à bras le corps une cause qui touche à l'enfant ou à la fragilité physique ou sociale, l'envie d'entreprendre, celle de créer pour transformer, pour prouver qu'on peut maintenir une activité économique industrielle, pour lutter contre la fatalité, quelle qu'elle soit. Et comme l'a dit Marie Grafteaux-Paillard interviewée par un journaliste sur la spécificité de l'engagement féminin: "Il y a chez les femmes de la volonté; elle n'abandonnent pas."Elle concilient, elles adaptent, elles se questionnent... Elles embauchent, elles mobilisent, elles encouragent, elles fédèrent...

J'ai été frustrée, la rencontre est allée bien trop vite. J'aurais eu envie de creuser; sur chacun des thèmes de vérifier mes intuitions sur ce qui constitue pour les femmes les moteurs de l'action... Et d'entendre Marielle de Sarnez sur ce qui l'anime, elle, dans son engagement politique. Avec Nicolas, nous avons prévu de visiter Transmatik qui relocalise la production de verrins en métallurgie, de visiter l'accueil d'urgence à Epernay pour mieux saisir les enjeux des problèmes d'hébergement, de discuter plus longuement avec les associatives de Cap'intégration qui se battent pour que les enfants handicapés soient "accompagnés" et pas seulement "soignés" ou "entretenus".

Nous avons prévu de prolonger avec tous ceux qui le souhaitent après la campagne, toutes ces rencontres que nous vivons aujourd'hui et de construire le MoDem de la Marne autour de ces rendez-vous, dans l'échange et la diffusion de ce qui marche déjà, de ce que les citoyens créent déjà, de ce que les gens disent déjà... Parce que le métier du politique, c'est la relation (dans les deux sens du terme, récit et lien). Et en cela M. Gauchet a bien raison!

Merci à toutes ces femmes démocrates et/ou engagées d'avoir donné du sens à cette journée!

A demain!

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