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J-20 Pourquoi je suis candidate aux Européennes sur la liste UDI-MoDem LES EUROPEENS

Europe 5.JPGNous sommes le 5 mai : dans 20 jours, il faudra voter pour L'Europe et un programme qui corresponde à un projet politique garantissant son avenir.

On m'a demandé et j'ai accepté d'être candidate, en suppléante sur la liste pour la Circonscription du Grand-Est : en 13ème position.

C'est un honneur pour moi de représenter la Marne avec Véronique Marchet colistière UDI de Reims, et la Champagne-Ardenne avec Pascal Landréat, colistier MoDem de Troyes, parmi les 18 départements et les 5 Régions qui figurent dans cette immense circonscription de 8,5 millions d'habitants (autant que l'Autriche...)

C'est un honneur parce que j'ai conscience de m'inscrire dans une histoire pas si longue en apparence mais qui date en réalité d'Henri IV, dont le ministre Sully rêvait déjà au XVIème siècle de réaliser "Le Grand Dessein" qui permettrait de réaliser une paix universelle en Europe après les épisodes sanglants des guerres de religions. Née d'une utopie, cette histoire a pris corps par la volonté de ceux qui, pendant la deuxième guerre mondiale même, portaient déjà le projet communautaire européen, Jean Monnet, Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Paul-Henri Spaak, tous démocrates chrétiens, pétris de l'idée que perdre un peu de soi, pratiquer le compromis fait gagner la communauté et affermit la paix.

Quelle chance à ce propos que la présentation de la liste à la presse se soit déroulée ce samedi devant la maison même de celui qui a conçu le discours de l'horloge le 9 mai 1950, discours dans lequel il affirmait : "L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord des solidarités de fait. Le rassemblement des nations européennes exige que l’opposition séculaire de la France et de l’Allemagne soit éliminée. L’action entreprise doit toucher au premier chef la France et l’Allemagne"

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Dans la vision de paix de cet homme et de ses frères, je veux puiser les racines de mon engagement européen ; dans la solidité des intuitions de ces pères fondateurs, nous voulons tenir ensemble et faire progresser l'idée que l'Europe, cette formidable réalisation, unique en son genre puisqu'elle lie concrètement la communauté d'intérêts et la recherche de la prospérité, puisqu'elle repose sur des mécanismes subtils qui permettent le respect de chacun des pays membre, quelle que soit sa taille, est la garante de notre puissance et la seule voix d'avenir de la France.

Mais aujourd'hui le projet européen est en panne, il s'est quelque peu dérouté, détourné de l'esprit de ses fondateurs. L'Europe a grandi très vite, et les avancées constitutionnelles n'ont pas été à la hauteur des enjeux de l'élargissement. Dans le contexte de crise économique, les égoïsme nationaux bloquent un certain nombre d'évolutions nécessaires. Il nous faut revenir à la source et donner un élan décisif à la construction européenne.

Évidemment, les détracteurs sont légions. Populistes invoquant Jeanne d'Arc, opportunistes surfant sur les mécontentements, pratiquant à qui mieux mieux l'Europe bashing pour se dédouaner de décennies d'inaction politique nationale, magiciens du retour au franc, panacée du redressement de notre économie, etc. Quand le pouvoir d'achat est mis à mal, il est plus facile d'attiser les instincts grégaires que d'encourager les élans communautaires.

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Nous ferons donc figures d'outsiders, de challengers : une fois n'est pas coutume, mais sur ce chapitre, le défi est plus crucial encore que sur d'autres... Nous profiterons des 20 jours qui nous restent pour travailler à faire avancer l'idée d'Europe, le sentiment européen, la conviction que l'Europe est une chance et non un danger. Notre objectif n'est pas en effet de recaser des malchanceux de scrutins nationaux ou des syndicalistes désormais sans emploi. Nathalie Griesbeck et Michèle Striffler (n°1 et 3) sont déjà des élues européennes au travail, Quentin Dickinson (n°2) a choisi de quitter son devoir de réserve de journaliste chargé des affaires européennes à Radio France pour militer à nos côtés, sur la conviction que le péril est tel que l'engagement politique s'impose.

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Sur ce blog, chaque jour, un mot d'Europe ! Profitant de mes congés d'enseignante, j'ai repris sérieusement ma lecture de L'Europe pour les Nuls de Sylvie Goulard et ce livre, construit sur un projet qui m'enthousiasme, faire aimer et comprendre l'Europe, m'a donné furieusement l'envie de m'y mettre.

L'idée qu'un certain nombre de mes concitoyens puissent aller voter le 25 mai prochain sans savoir comment fonctionne cette institution, sur quel esprit elle s'est bâtie, les étapes de sa construction, les bienfaits de sa réalisation, heurte profondément ma sensibilité d'enseignante, mais surtout d'Européenne. Il faut expliquer l'Europe. Pas longtemps mais un peu chaque jour, selon la méthode dite "des petits pas" vantée par Jean Monnet dans la construction.

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Jean-Marie Beaupuy, notre ancien député européen, le sait bien, lui qui a rempli des dizaines de cars de marnais pour faire visiter le Parlement Européen en adepte de la démonstration par l’exemple. Expliquer l'Europe n'est pas une tâche facile car, tout comme le centrisme qui refuse le binaire, elle est une chose complexe, finalement, assez peu cartésienne, ce qui peut la rendre opaque dans son fonctionnement mais qui garantit l'intérêt général, loin d'être la somme équitable des intérêt nationaux...

La rudesse de la tâche est à la hauteur des enjeux !

A suivre...

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