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J-10 L'Europe et nous

Le fonctionnement de l’Union Européenne est complexe et parfois résistant à la compréhension des citoyens français qui ont l’impression que des décisions se prennent loin d’eux et en dehors de leur sphère d’influence. Il n’en est rien car l’ensemble des orientations politiques résulte de choix qui sont faits par les gouvernants que nous avons élus ici en France, dans la concertation avec leurs homologues des 28 pays européens. Nos dirigeants nationaux jouent un grand rôle à Bruxelles, et le Parlement européen également puisqu’il permet de construire les compromis nécessaires pour construire les directives et règlements qui entreront ensuite sans heurts, par la transposition, dans les corpus législatifs nationaux. Si le Conseil a la possibilité de décider seul, de plus en plus de textes sont conçus par le processus de co-décision qui les légitime démocratiquement.

Mais au-delà de son fonctionnement institutionnel, la construction européenne est fondamentale parce qu’elle sert nos intérêts.

 

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- L’Europe est partout dans notre vie de consommateur et de travailleur

Lorsque vous achetez un vêtement ou consommez un produit, ils sont marqués par la législation européenne. En effet, la protection des consommateurs est une priorité de la Commission pour laquelle la confiance des consommateurs dans le marché européen est une garantie de bon fonctionnement de l’UE. On râle beaucoup contre les normes européennes, mais elles contribuent à notre qualité de vie. Le prochain enjeu pour l’Europe va être d’imposer les normes qu’elle s’applique à elle-même aux produits passant ses frontières de façon à limiter ce qu’on appelle le dumping, c'est-à-dire des pratiques de concurrence commerciale déloyales, et à favoriser ses propres productions. Un autre défi pour l’Europe est de protéger l’emploi et les travailleurs européens de la concurrence née du dumping social de la part de pays qui embauchent à des conditions salariales minimales et n’ont pas de protection sociale. Pour cela, il convient déjà d’harmoniser à l’intérieur de l’Europe les droits sociaux garantis par l’équité fiscale. C’est un énorme chantier, passionnant et déterminant à réaliser ; évidemment, des concessions ou des avancées semblent nécessaires de part et d’autre, mais, souvenons-nous que la recherche du consensus est ce qui fait la force de la construction européenne…

 

- L’Europe finance des projets qui créent ou soutiennent l’emploi et la compétitivité sur nos territoires

A Lisbonne en 2000, les chefs de gouvernements ont défini des priorités économiques : miser sur la recherche, l’innovation et le capital humain pour que l’Europe soit compétitive dans la mondialisation.

Le FSE (fonds social européen) et le FEDER (fonds européen de développement régional) financent donc au nom de l’Europe des projets structurants ou permettant l’adaptation à la conjoncture, notamment de territoires en difficultés. En Champagne-Ardenne sur la période 2007-2013, ces fonds ont contribué à hauteur de 270 millions d’euros, et le troisième fonds consacré à l’amélioration de la compétitivité de l’agriculture, de 50 millions supplémentaires.

L’Europe a ainsi aidé au financement de la pépinière du Mont Bernard à Châlons, du plateau de recherches en chimie PLANET à l’Université de Reims, ou du projet ARD de recherche en biotechnologie de Bazancourt.

Le FSE, quant à lui, a financé un programme de soutien à la recherche d’emploi en Haute-Marne, à la prévention du décrochage scolaire dans les établissements agricoles, à l’insertion des travailleurs handicapés mentaux, à l’échelle de la Région. Les choix stratégiques de financement par ces fonds, misant sur la recherche et l’installation d’entreprises innovantes, mais aussi sur l’adaptation des travailleurs aux mutations économiques, préparent l’avenir des Champardennais mais surtout des Européens que nous sommes aussi.

 

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- L’Europe permet de traiter ensemble des questions que nous ne pourrions pas résoudre seuls

La Chine a dépassé le 30 avril dernier Les Etats-Unis comme principale puissance économique dans le monde, et derrière elle, l’Inde, le Brésil, sont aux portes des classements. Face aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés : le réchauffement climatique, les délocalisations, la pression migratoire, l’internationalisation des réseaux criminels, les questions de biodiversité, la lutte contre les pandémies, l’aide aux pays en voie de développement, l’Europe garantit notre avenir et celui de notre pays devenu trop petit pour se mesurer aux principales puissances.

Vous trouvez peut-être choquant, le silence de l’Europe en Ukraine, mais pour l’instant l’Union Européenne n’a pas été dotée des compétences qui lui permettraient d’intervenir. En participant, comme interlocuteur crédible, au dialogue de puissance à puissance notamment face aux pays émergents, une Europe plus politique et dotée d’une diplomatie et d’une défense qui lui manquent aujourd’hui, sera en capacité de façonner les règles qui régiront le monde de demain.

 

Malgré l’originalité des institutions qui la constituent, malgré la grandeur du projet qui la sous-tend, l’Europe n’inspire plus confiance. Les Européens sont sceptiques parce qu’ils se sentent dépassés, tiraillés entre la nécessité de tenir leur rang dans la compétition mondiale, et celle de protéger leur modèle social et solidaire. A l’origine, dans l’esprit des fondateurs, l’une n’allait pas sans l’autre : pour que l’Europe soit prospère, il fallait qu’elle soit compétitive, et pour être compétitive, il fallait qu’elle soit solidaire. « La compétition qui stimule, la coopération qui renforce, la solidarité qui unit. » disait Jacques Delors, président de la Commission de 85 à 94 pour définir le projet européen. Pour que l’Europe vive, il lui faut tenir les deux impératifs de l’économie sociale de marché : recherche de la prospérité et redistribution de ses fruits, stabilité de la monnaie/concurrence non faussée et régulation du marché du travail/défense de la protection sociale. Pour que l’Europe vive et que son modèle économique perdure, il faut que les Européens sachent qu’ils possèdent un trésor à faire fructifier encore, il faut qu’ils aient confiance en l’Europe !

 

 

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Nous sommes cette Europe ! Ensemble, votons le 25 mai 2014 !

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