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  • J + 3 Finalement les poissons...

    poisson qui escalade.jpg...on n'aurait pas dû. Au vu du calendrier, c'etait sûr! Coïncidence fâcheuse que la concomitance de la date de l'élection et de celle de l'ouverture de la pêche... Les poissons sont capables des plus basses vengeances... Un pêcheur averti en vaut deux! Nous changerons d'hameçons, on ne nous y prendra plus!

    Maintenant que je n'ai plus l'excuse du temps qui presse, l'écriture va me paraître plus difficile. Mais j'ai quand même quelques petites choses à dire qui le seront vite et toujours sans prétention pour ne pas oublier trop rapidement les soirées de la campagne quand, explosée de fatigue, il fallait encore raconter...

    La soirée électorale de dimanche soir n'a pas été un mauvais moment: je ne veux pas dire qu'il a été simple à vivre, mais j'ai eu l'impression d'observer tout cela de l'extérieur comme pour un reportage. Le dépouillement à Mairy sur Marne et mes 32 voix qui m'ont juste procuré la fierté de faire mieux que le FN dans ma commune au moins: ouf! L'ambiance étrange à la mairie de Châlons, avec l'annonce dès mon arrivée des 3,85% de notre liste aux cent premières voix... Les résultats des bureaux de vote égrenés par la voix du maire, la chute progressive du pourcentage total, et surtout l'énormité du taux d'abstention: 25% de votants sur certains bureaux. L'arrivée de Nicolas en écharpe bleu océan, de ses 8% à Epernay. La préfecture et l'agitation fébrile qui y régnait, les écrans que j'avais du mal à lire (décidément je ne suis pas une femme de chiffres) la télé, Frédéric Lefevre en plein délire formaté: "voter socialiste, c'est voter FN"; Rachida Dati qui m'a fait rire en demandant à Manuel Valls de "parler du fond"... Et puis Chantal Jouano que le président a raison de trouver belle, c'est vrai, pour parler du fond ;-)

    Bon, c'était fini pour nous et ce soir-là, je ne me souviens pas d'avoir été déçue de ça. J'avais tout dit l'avant-veille dans mon message aux amis que j'aurais pu réécrire le soir des résultats en le transposant au présent et en modifiant le chiffre du sondage comme me l'a gentiment suggéré Olivier dans un commentaire cordial...

    Je continue à être révoltée du jeu de dupes dans lequel nous sommes aujourd'hui engagés. JP Bachy a bien raison de ne pas pavoiser. Quant à Benoist Apparu qui se satisfait de la large avance de la droite, il devrait faire preuve d'une grande humilité au regard de la sanction de son action municipale à Châlons. Comment peut-on, en tant que politique installé, tenter d'analyser un score établi sur une base si fragile et gangréné par la force du pourcentage du FN? Comment peut-on parler d'avance ou de recul quand plus d'un français sur deux ne va pas voter?

    L'urgence civique est toujours la même, et je ne pourrai pas aujourd'hui, me trouver déçue de n'avoir pas été entendue, puisque je porte en héritage la tare de la fracture que ces générations de politiques ont laissé s'installer entre eux et les citoyens; ce que je n'ai de cesse de déplorer et d'essayer de réparer. Comment pourrais-je être déçue de n'avoir pas construit en deux mois, ce qu'il faudra des années pour rendre aux électeurs: la confiance dans le politique? Comment pourrais- je regretter l'excellente campagne que nous venons de mener, étant si peu responsable au fond du score qui la conclut?

    Vous allez me dire: "C'est mieux comme ça, elle n'était pas prête à y aller." Et vous n'aurez pas totalement tort... J'aurais aimé être élue parce que notre projet est bon et que je me serai battue pour le défendre, pour proposer, pour être inventive, constructive dans l'assemblée. Mais cela m'aurait bien ennuyée de faire 6% et de devoir négocier des compromis foireux entre les deux tours pour avoir deux postes sur une liste, peu importe laquelle. Cela m'aurait bien ennuyée de me voir accusée par les citoyens dont la confiance m'importe, de manger au râtelier du plus puissant par opportunisme.

    Il nous reste "la liberté des mots", dit Philippe Le Claire de l'Union. Et j'aime bien qu'il dise ça et qu'il ajoute que ça n'est déjà pas si mal. Parce qu'on va s'en servir : des mots pour recréer du lien social, des mots pour faire de la pédagogie, des mots pour donner du sens, pour donner envie... Des mots qui circulent entre les citoyens et d'autres qui fixent des idées sur nos blogs... Des mots de résistance!

    Il reste donc maintenant à poursuivre le travail qui n'a été qu'amorcé, à se garder mobilisés en équipe soudée pour travailler au local à convaincre, à associer, à susciter. Pour ne plus nous entendre reprocher de ne sortir qu'en période d'élection, pour nous faire connaître, pour expliquer ce que nous sommes et ce que nous voulons faire sans donner l'impression de draguer sévère, pour soutenir et accompagner ceux qui n'y croient plus, ceux qui n'en peuvent plus... Et il va y en  avoir dans les prochains mois. Ca aussi, ça me fait relativiser pas mal le poids de notre échec...

    Il reste aussi à nous assurer sur le fond, à prendre des positions fortes selon nos valeurs, à laisser émerger les deux, trois idées qui nous rendront plus lisibles et à construire un vrai projet de militantisme local. Au terme de cette campagne, nous avons des tas d'idées qui seront faciles à exploiter sur notre lancée.

    Le score est bas mais il est sans doute plus facile de reconstruire sur une table rase que sur un score artificiel acquis par l'extinction temporaire des feux qui détruisent la maison de l'intérieur. A ce propos, nous remercions particulièrement Corinne Lepage de n'avoir pas appelé trop tôt les pompiers... :-( Nous n'avons plus de façade, nous, qu'à cela ne tienne!  Sans attendre que l'impulsion vienne d'en haut... Reprendre la construction, retrouver ses fondations et poser une pierre après l'autre... Faire la preuve... que le MoDem ça peut marcher!

    Allez, à vite! C'est urgent!

  • Quand des candidats usent et abusent de leur statut et de l’argent public en pleine période électorale…

    poisson carnivore.jpgPar Nicolas Schmit


    Nous en avons assez !! C’est inacceptable !

    Depuis deux semaines (tiens, tiens il s’agit d’un simple hasard… justement les deux dernières semaines de la campagne électorale des régionales où soit disant tout se joue…), on nous arrose d’annonces en tout genre, plutôt « border line » sur le plan du fair play politique. Explication de texte...

    Ça a commencé avec le lancement de la campagne de communication de la plate-forme de renseignements sur la mobilité en Champagne ardenne, VITICI. On aurait d’ailleurs dû l’intituler « VOTICI » (vote ici) tellement la campagne est à la hauteur des moyens investis. Je ne suis pas un expert en budgets publicitaires mais quand on retrouve cette pub sous tous les abris bus, dans tous les magazines de sorties en tous genres, je me dis que ça sent le gros budget, alors que nous sommes en pleine période de campagne électorale ! En effet, la plate-forme de mobilité existe depuis plus de 6 mois et voila seulement que la Région, et donc son Président, décident enfin de lancer cette campagne de pub… C’est un peu comme si on organisait un colloque sur l’intermodalité en pleine campagne électorale, et au cours duquel on vanterait tout ce que la majorité en place a fait de magnifique sur le sujet pendant les six dernières années….Oups ! Effectivement, je me souviens que ce colloque a bien eu lieu lui aussi en février ! Et qui l’a payé ? On peut en dire autant des différentes aides et autres subventions régionales distribuées à grand renfort de médiatisation dans la presse locale, comme par hasard dans les deux ou trois semaines qui précèdent l’élection. Qui paye ?

    Mais si on peut reprocher à la gauche de faire de l’excès de zèle qui n’est pas sans arrière pensées électoralistes, la droite ne fait pas mieux ! C’est ainsi que nous avons tous appris que Monsieur le Secrétaire d’Etat au Logement a organisé une grande rencontre à Châlons (ça n’est qu’un hasard, toutes les salles des autres villes de France étaient occupées ce jour là…) pour présenter sa stratégie nationale pour les mal-logés. C’est vrai que ça ne pouvait plus attendre… A J-6 avant le 1er tour des élections régionales et alors que les expulsions vont reprendre bientôt…Sans parler de la présence de Monsieur le Préfet, en pleine période de réserve, nous le rappelons au passage, et devant un parterre – entre autres – d’associations champardennaises travaillant dans le domaine de l’hébergement d’urgence. Voila une occasion de leur dire tout le bien que pense le Gouvernement de leur action…Le subliminal devrait s’occuper du reste pour les régionales…

    C’est cette manière de faire de la politique qui nous excède aujourd’hui. Nous, au Mouvement Démocrate, nous voulons mettre fin à ces vieilles pratiques qui manipulent nos concitoyens. Car l’abus de ces prérogatives en pleine période électorale, c’est l’abus de la force des plus gros contre les plus petits.

    C’est l’utilisation abusive des biens publics à des fins électorales. C’est entretenir le désaveu voire le dégoût du citoyen à l’égard du politique.

    Et cela, ni la gauche ni la droite, à elles seules, n’en paieront les pots cassés !

    C’est avant tout la démocratie, et elle seule, qui en paie le prix fort !

  • J - 3

    A tous mes amis, contacts, relations proches ou lointaines,

    Quelques mots pour informer ceux qui n’en auraient pas été avertis de ma candidature comme deuxième de liste marnaise pour le Modem aux élections régionale de dimanche.

    Quelques mots surtout pour vous convaincre…

    La campagne s’achève. C’était ma première comme candidate et je l’ai vécue avec un bonheur incroyable malgré la fatigue, le temps compté, le stress, le manque de ma famille.

    · J’ai croisé des centaines de visage, engrangé des centaines de phrases, de témoignages, sillonné la Marne à la rencontre des entrepreneurs, agriculteurs, associatifs, simples citoyens. Il y a chez nous, en Champagne-Ardenne, des combats formidables, des détresses profondes et des espoirs incroyables.

    Le politique doit porter tout cela et faire du lien avec humilité car d'autres créent déjà !

    Marre de la politique de salon, d’exposition, de papier glacé ! Marre des affichages, des gros qui écrasent tous les autres parce qu’ils ont l’argent public pour pavoiser en organisant en période électorale des colloques ou des manifestations seulement destinés à les valoriser…

    · Nous avons beaucoup travaillé en équipe pour élaborer notre projet régional que j’ai moi-même synthétisé et rédigé : il émane du terrain et fait des propositions neuves pour que l’homme, en fin, reprenne sa place au cœur des politiques publiques !

    Le politique doit regarder au loin et tracer le chemin !

    Marre des petits projets court-termistes, inadaptés au terrain parce qu’émanant de commissions nationales de penseurs agréés ou de chargés d’assistants parlementaires qui font campagne dans leurs cabinets…

    · Nous sommes révoltés par les chiffres de 60 % d’abstention qu’on annonce pour le scrutin de dimanche. Nous sommes révoltés par le fossé qui sépare aujourd’hui le politique du citoyen…

    Le politique doit rappeler aux électeurs leurs devoirs et se montrer lui-même irréprochable !

    Marre des politiques qui ne se parlent plus qu’entre eux et aux médias, marre du statu quo admis partout : surtout ne pas réveiller l’électeur, au cas où il ne voterait pas pour nous, marre des pratiques de réseaux d’intérêt, marre des prétentions d’ego gonflé aux ambitions ministérielles, marre des petits arrangements entre amis bien pensants…

     

    On ne fait pas de politique avec de bons sentiments seulement, et il y a de la colère dans ce que je vous écris ce matin. Parce que nous avons travaillé d’arrache-pied et en équipe soudée, parce que nous avons donné sans compter pour rendre à la politique sa dignité… et que le sondage de ce matin nous crédite seulement de 4,5%...

    C’est à une métamorphose radicale que notre société est appelée pour briser le chacun pour soi et faire que chacun se sente responsable de soi-même, de sa propre évolution, de celle de la société, des autres !

    Cette métamorphose commence dimanche par le vote des électeurs pour des candidats qui incarnent le renouveau et la volonté de faire bouger les lignes.

    Je vous remercie de m’avoir lue et je vous souhaite un bon dimanche électoral.

    Pour info : Le blog de Nicolas Schmit, tête de liste dans la Marne

    Marie-Pierre BARRIERE-LALLEMENT

  • J - 5

    map.jpgHier soir, top, le meeting de fin de campagne... 80 personnes au Palais des Fêtes d'Epernay!

    Nous avions décidé de poursuivre sur notre lancée de réunion décalée. Il ne fallait pas guinder l'atmosphère d'une campagne qui a été tout entière placée sous le signe de l'élan et du renouveau. Nous avons donc organisé la soirée sous la forme d'un speed dating durant lequel trois tables rondes sur les divers thèmes abordés par le programme se sont enchaînées à raison d'un quart d'heure par échange. Il y avait une dizaine de personnes par table ronde et deux ou trois colistiers, spécialistes de leur domaine pour animer le groupe et indiquer les propositions de notre programme.

    J'étais moi-même avec Anne et Maria en charge de la Table Ronde sur le vivre ensemble: cohésion du territoire et accompagnement du handicap. J'ai été très satisfaite de la façon dont les trois tables rondes se sont déroulées au gré des souhaits et des questions des participants. La première a davantage porté sur le handicap, la seconde sur l'aménagement du territoire et la troisième sur la prise en charge des seniors et leur maintien à domicile dans le monde rural, notamment.

    Il faudrait généraliser sur des thèmes particuliers ce genre de rencontre qui place le citoyen et le politique sur un pied d'égalité sans tribune ni podium. Chacun intervient, propose, alimente, interpelle et fait la richesse des échanges collectifs... Même si le temps est compté (Sylvain a d'ailleurs dû user de toute son autorité pour nous faire suspendre nos discussions) la parole circule et si elle n'aboutit pas à une mise en forme rigoureuse, le désir de prolonger l'échange est garantie d'engagement et de réflexion futurs.

    Et puis, Nicolas a bien parlé (le discours obligé du politique tête de liste) en mettant l'accent sur les points saillants de notre programme et sur l'humanisme qu'il défend. La soirée s'est conclue par la lecture à trois voix de notre slam réglementaire dont je copie-colle ici le texte que j'ai rédigé entre deux boîtages pour rendre compte du plaisir qu'il y a à faire campagne au MoDem :-)

    Et je voudrais faire un clin d'oeil particulier à Antoine, un Monsieur de 80 ans, qui a eu des responsabilités politiques importantes. Son sourire de fin de meeting et cette phrase: "Il a fallu que j'attende d'avoir 80 ans pour vivre une réunion politique comme j'ai toujours eu envie de les vivre."...

    1) Allez, c’est presque terminé,

    Cette campagne on l’aura bien portée.

    Et ce soir, on voudrait rendre hommage

    A ces centaines de visages

    Juste croisés

    Les citoyens lambda qui se demandent bien à quoi

    Sert la politique, ma bonne dame, quand on entend c’qu’on entend

    Et quand on voit c’qu’on voit

    La pratique de la petite phrase

    Du petit projet court-termiste

    Et surtout électoraliste

    Le manque de courage

    L’autocratie, les orages

    La fausse ouverture

    La guéguerre, les armures

    Et puis

    Le chacun pour soi, le quant-à-soi

    La galère tous les mois

    Les petites retraites, les feignants

    Et qu’est-ce qu’il vont devenir nos enfants ?

     

    2) Et ce soir on voudrait rendre hommage

    A ces dizaines de visages

    plus longuement côtoyés :

    Jacky Hermant et la porcherie Porcibel

    Un éleveur

    qui a mal au cœur

    Quand il voit que son élevage

    N’alimente de Carrefour que les marges

    Thomas Dubois, directeur de l’URIOPSS

    qui fait de l’association de solidarité

    le pivot d’une nouvelle humanité

    Marie-Aude Bur de chez Tansmatik

    Entrepreneuse métallurgique

    Relocaliseuse tonique

    Céline Landragin et Cap intégration

    Qui veut mettre au cœur de la société

    L’attention à la fragilité

    Nathalie Ballu et l’accueil St Vincent de Paul

    En elle l’hébergement d’urgence

    A comme pris nouvelle résidence

    Les salariés de PTPM

    Qui ne se battent pas pour grossir leur prime chômage

    Mais pour maintenir l’emploi

    Et rappeler à l’Etat que quand il s’engage

    Il faut que ça se voie !

    Tous ceux là, tous

    Il nous ont révélé

    En nous disant pour quoi ils se lèvent chaque matin

    Que nous aussi comme politiques on pouvait les porter

    Ces bribes de leurs combats qui ont bel et bien forgé

    Celui que nous mèneront à la Région demain.

     

    3) On voudrait aussi rendre hommage à nos colistiers

    Anne, Laurence C, Laurence D, Jérémy et Désiré

    Guillaume, Maria, Jean-Marie, Marie-France Basselier

    Et tous les autres qu’on ne va pas nommer

    D’avoir boîté, tracté, cogité, répondu, convaincu

    Tous ceux pour qui voter était une cause perdue

    Et puis, il y a ceux,

    Ceux qui n’ont pas de titre, pas de rang,

    Mais qui se sont défoncés

    Parce qu’ils aiment l’énergie qu’on met à se donner

    Ils nous portent, nous conseillent comme leurs enfants

    Yvon, Marie-Christine Berthou, Pierre Dellon, Pierre Castrique

    Merci aussi à M. Vecten, Lallement, Subtil

    Vous transmettez le relais de la famille centriste

    Autrefois incarnée par Bernard Stasi notre grand humaniste.

     

    4) Et à tous ceux qui nous prennent pour des fous

     

    Des doux-dingues, des gentils un peu mous

    Nous invitent au PS ou à l’UMP parce qu’ils ne croient pas

    Qu’au centre il y ait une voix

    On voudrait juste répondre du haut de nos trente ans :

    Est-ce qu’à l’UMP, on aurait appris autant ?

    Est-ce qu’au PS on nous aurait laissés

    Afficher nos poissons, au kébab tenir café

    Inviter Marielle dans un restaurant d’insertion,

    Convaincre même ceux qui n’ont pas de carte pour l’élection ?

    Est-ce qu’à l’UMPS, on l’aurait élaboré

    Ce programme qu’on est si fiers aujourd’hui de porter ?

    La réponse est non, puisqu’on l’a répété

    A l’UMPS en Champagne, on ne fait pas campagne

    On s’invite chez ceux qui nous sont dévoués

    On attend l’abstention comme une panacée

    Pour être sûrs de n’être pas trop mal placés !

    Voilà le vrai scandale, voilà la honte de notre société

    Quand le sens civique lui-même, est dévalué

    Par ceux qui devraient en premier le rappeler…

    Comment voulez-vous qu’à l’UMPS on s’engage

    On aurait fait trop de bruit, tremblé tous ces vieux murs

    Dépoussiéré les planchers, fait sauter les serrures

    Vu la pêche qu’on a, sûr, c’était la voix de garage

    Le mépris, le rejet, "allez, prenez un peu d’âge

    On vous rappellera dans dix ans

    Quand vous aurez un peu plus de cheveux blancs…"  (lu par Nico, ça le fait ;-))

    5) Pour citer Gandhi,

    Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde

    Pas la révolution, pas la transmutation, la terre est toujours ronde

    Juste une métamorphose lente, et de chaque seconde

    Nous voulons modifier les règles du vieux jeu

    Pour qu’enfin l’humain puisse se porter mieux

    Créer ce qui nous manque, donner envie de croire

    Qu’on est chacun responsable des autres

    Et que le politique ce n’est pas : "les miens contre les vôtres"

    On sait qu’on a raison parce que c’est du bon sens

    On vous remercie tous ce soir de nous faire confiance

    De continuer à porter cette énergie, cette soif de sens

    Vendredi, samedi, dimanche, demain

    Et encore après-demain

    Notre voix est essentielle et le combat que nous menons

    Sans aucune hésitation est le bon

    Il ne s’arrêtera pas quels qu’ils soient (mais nous y croyons ils seront bons)

    Aux résultats de dimanche soir

    Alors ensemble, gardons cœur, cap et espoir

    Merci à tous d’être là au Palais des fêtes ce soir !

     

    Allez courage! Bons boîtages, bons tractages, on continue!

    A demain :-)

     

  • J - 7

    journée de la femme.jpgQuand on a dit: "Il faut faire quelque chose pour la journée de la femme!", j'ai pensé "ouille, aille, aille!" Parce que pour moi... La journée de la femme, c'est un truc un peu superficiel, un peu plus sérieux quand même que la St Valentin ou la Fête des grands mères parce que le but n'est pas de vendre des fleurs et des chocolats... mais quand même... ces journées-ci, journées-ça... les grandes causes et le bla-bla médiatique qui va avec... j'en rafole pas. et puis, je ne suis pas féministe pour deux sous... Elisabeth Badinter me rend folle...

    Alors on a cherché à donner un contenu à cette journée. En plus de Marielle de Sarnez venue nous soutenir, nous colistières champardennaises, on avait invité au restaurant l'Atelier, dans les locaux de l'association d'insertion La Sauvegarde de la Marne, quatre femmes engagées et qui ne sont pas encartées chez nous.

    Nathalie Ballu, responsable d'un foyer d'accueil d'hébergement d'urgence à Epernay; Céline Landragin, permanente de l'association Cap'intégration qui s'occupe de l'accompagnement d'enfants handicapés et la maman de Léo-Paul, membre active de l'association, elle-même confrontée à un combat quotidien pour continuer à mener sa vie de femme tout en assurant sa vie de mère; Marie-Aude Bur, chef d'une entreprise de métallurgie qu'elle a fondée en 2004 et qui a obtenu en 2008 le prix Industrie de Reims Créator.

    Au départ, nous devions écouter le témoignage de ces femmes engagées chacune dans leur domaine et des contraintes, des chances que cet engagement supposait. Et puis Marielle de Sarnez a préféré faire autrement...

    Le tour de table de présentation a duré 1h30... Sur le temps de midi, elle n'avait que deux heures entre deux trains....Il y avait là un certain nombre de colistières des quatre départements qui ont chacune, questionnées par  Marielle de Sarnez, parlé de leurs différents engagements militants et associatifs et des problématiques de tous genres auxquelles elles étaient confrontées, des tourments administratifs aux difficultés de faire reconnaître les acquis de son expérience de femme sans profession, comme on dit :-( et on n'arrivait pas à terminer le tour de table, tant les mots de ces femmes réunies de façon un peu artificielle par le thème de la rencontre et la journée de la femme, s'enchaînaient avec force et cohérence. Une parole tout juste plus longue pour nos intervenantes extérieures, impressionnantes toutes les quatre de détermination.

    Engagées, toutes nos colistières sont engagées; et les femmes venues témoigner de leur propre engagement sont resorties enrichies du témoignage de toutes les autres. Une belle expérience de paroles partagées, spontanées, suscitées par l'écoute attentive de Marielle de Sarnez et son habileté à questionner.

    Il y a de la force dans les engagements de femmes, de la pudeur et de l'humilité aussi. La sensibilité est motrice généralement, il s'agit de prendre à bras le corps une cause qui touche à l'enfant ou à la fragilité physique ou sociale, l'envie d'entreprendre, celle de créer pour transformer, pour prouver qu'on peut maintenir une activité économique industrielle, pour lutter contre la fatalité, quelle qu'elle soit. Et comme l'a dit Marie Grafteaux-Paillard interviewée par un journaliste sur la spécificité de l'engagement féminin: "Il y a chez les femmes de la volonté; elle n'abandonnent pas."Elle concilient, elles adaptent, elles se questionnent... Elles embauchent, elles mobilisent, elles encouragent, elles fédèrent...

    J'ai été frustrée, la rencontre est allée bien trop vite. J'aurais eu envie de creuser; sur chacun des thèmes de vérifier mes intuitions sur ce qui constitue pour les femmes les moteurs de l'action... Et d'entendre Marielle de Sarnez sur ce qui l'anime, elle, dans son engagement politique. Avec Nicolas, nous avons prévu de visiter Transmatik qui relocalise la production de verrins en métallurgie, de visiter l'accueil d'urgence à Epernay pour mieux saisir les enjeux des problèmes d'hébergement, de discuter plus longuement avec les associatives de Cap'intégration qui se battent pour que les enfants handicapés soient "accompagnés" et pas seulement "soignés" ou "entretenus".

    Nous avons prévu de prolonger avec tous ceux qui le souhaitent après la campagne, toutes ces rencontres que nous vivons aujourd'hui et de construire le MoDem de la Marne autour de ces rendez-vous, dans l'échange et la diffusion de ce qui marche déjà, de ce que les citoyens créent déjà, de ce que les gens disent déjà... Parce que le métier du politique, c'est la relation (dans les deux sens du terme, récit et lien). Et en cela M. Gauchet a bien raison!

    Merci à toutes ces femmes démocrates et/ou engagées d'avoir donné du sens à cette journée!

    A demain!

  • J - 10

    sextant.jpgAh là, là. Je n'arrive plus à suivre! Et mes lecteurs parlent déjà de ce blog à l'imparfait, hein Hubert ;-)

    Il faut dire que j'ai un boulot et qu'en cette veille de fin de trimestre mes soirées après tractage, boîtage et réunion publique sont fort occupées à la correction des copies amassées depuis quelques semaines (je remercie les élèves de leur patience...) dont il faut rentrer les notes sur sconet pour pouvoir rédiger les appréciations sur les bulletins.

    Depuis hier soir, c'est fait! Je peux donc reprendre le fil de mon récit de campagne.

    Jeudi soir, nous organisions un café démocrate à la Taverne sur le thème de la formation. Jacques Jeanteur nous a fait le plaisir de nous y rejoindre. L'écouter fut passionnant car il nous rappelle d'où l'on vient et les valeurs qui, d'une génération à l'autre, ont construit la famille centriste. Il a d'ailleurs écrit ici un très beau texte dont je recommande la lecture à tous ceux dont le moral flanche.

    Sur la formation, nous déplorons que la Champagne-ardenne accuse un certain nombre de retards culturels qui nuisent à l'installation des jeunes dans notre région: retard culturel lié au faible niveau de qualification des champardennais; la situation s'améliore mais Jacques Jeanteur nous rappelait qu'en 86, c'était 80% des champardennais qui ne possédaient pas le bac, alors même qu'il était question d'y faire accéder 80% d'une classe d'âge. Retard culturel lié également au fait que la sociologie régionale n'a pas encore su révéler une image de diversité, de renouvellement. Les vies urbaines sont mornes et peu attirantes; et les jeunes qui vont faire des études dans d'autres régions bénéficient de l'ambiance estudiantine et vivante d'autres cités et rechignent ensuite à revenir s'installer en Champagne où ils pensent être contraints à l'ennui...

    On voit bien ici à quel point l'offre de formation est prise dans un contexte et qu'il faut réflechir en amont (l'enseignement secondaire et l'orientation) et en aval (les offres d'emploi et la coïncidence des propositions de formation et des bassins d'emploi) pour donner toute sa cohérence à une poitique en matière de formation. Il faut à ce propos savoir gré à Jacques Jeanteur de l'immense travail qu'il a accompli en ce domaine. Dès 86 il s'est emparé du sujet avec passion. Il a formé lui-même dans son entreprise plus de 120 apprentis et a travaillé avec Jean-Pierre Soissons d'abord comme vice-président, puis à la tête d'un organisme national chargé de faire des propositions en matière de régionalisation de la formation. Il a donc beaucoup à nous apprendre en ce domaine.

    Ses constats sont clairs et il déplore avec constance que la Région soit condamnée à remedier aux conséquences de ce retard culturel sans prendre les moyens d'identifier les causes afin de pouvoir les traiter. Nous réclamons donc qu'un audit de grande ampleur soit mené en région par des chercheurs français et européens pour identifier les causes et la nature de ces retards afin de mettre en place les mécanismes compensateurs. A partir d'un diagnostic objectif il conviendrait de remettre l'ouvrage sur le bon chantier plutôt que de colmater sans cesse dans une politique court-termiste qui répare plutôt qu'elle ne prévient...

    Pour ce qui est de l'amont, nous avons d'autres propositions intéressantes qu'il faut lire ici. Simplement, comme enseignante, il me paraît évident que la politique d'éducation à l'orientation est bien insuffisante aujourd'hui. La mssion impossible ;-) de la Région serait dans les prochaines années de pénétrer le collège sur ce sujet... En effet, c'est en 4ème et en 3ème que se jouent des étapes décisives en matière d'orientation professionnelle et les moyens donnés par l'Etat en matière d'éducation à l'orientation et de formation des enseignants sont dérisoires. Il y a beaucoup à faire pour que les jeunes champardennais s'orientent de façon positive, notamment à l'issue du collège qui me paraît une étape plus décisive encore pour de nombreux jeunes en matière de choix d'orientation. Au lycée, en général, il est trop tard... C'est en 4ème et en 3ème que le jeune décroche s'il n'a pas été accompagné dans son projet professionnel, s'il n'est pas capable de donner sens à ses apprentissages. Or, nous personnels de l'Education  Nationale, sommes souvent bien démunis face à l'orientation que l'on n'envisage que sous l'angle du choix des formations, des voeux d'orientation, puisque nous n'avons pas le temps d'accompagner les élèves correctement dans ce domaine. En effet, l'éducation à l'orientation se place autant sur le choix des formations, que sur la découverte de soi, le parcours de découverte des métiers, l'accompagnement en stage, l'analyse de ses résultats, l'apprentissage de l'autonomie...

    Une autre mesure phare de notre programme c'est celle des "stages première embauche" qui étaient en vigueur jusqu'à ce que la gauche prenne la Région. Il s'agit de donner à des jeunes diplômés la possibilité d'effectuer un stage non rémunéré en entreprise, d'obtenir ainsi le statut de la formation professionnelle et d'acquérir une première expérience qu leur facilitera ensuite l'embauche. On connaît bien les objections de la gauche à cette mesure: ils fournissent un travail pour l'entreprise, ils doivent être rémmunérés, c'est de la main d'oeuvre corvéable à merci... Ok, cela nécessite un suivi, un plan de formation particulier et une contractualisation précise. Mais les entreprises ne se précipitent pas pour accueillir des stagiaires, et ce devrait être une preuve que, pour le maître se stage qui veut faire correctement son travail, le stagiaire est aussi une contrainte...

    Lors de ce café démocrate, Jacques Jeanteur a évoqué une initiative prise par un chef d'entreprise ardennais dans les années 80: personnalité respectée et fédératrice, il avait réuni autour de lui les chefs des entreprises d'un bassin d'emplois pour anticiper les évolutions des besoins et mettre en adéquation les formations.  Ils avaient collecté des informations relatives aux départs en retraite et aux perspectives économiques pour envisager les besoins futurs et adapter les propositions de formations. Je manque aujourd'hui d'éléments pour savoir comment les diagnostics sont posés à la Région en ce qui concernent l'identification des besoins, j'imagine qu'ils sont anticipés, mais la collaboration avec le monde de l'entreprise en la matière gagnerait sans doute à être affirmée. On discutait tout à l'heure avec Mme Bur, chef d'une entreprise de métallurgie qui nous expliquait que la bac pro métallurgie disparaissait à partir de l'an prochain, alors qu'elle même avait des besoins dans son entreprise...

    Tout ce que je découvre en travaillant sur les politiques régionales confirme mon idée que le politique est non pas l'homme ou la femme de la situation, mais de la relation, de la mise en relation. Et ça doit être un boulot de dingue, vu comme ça avance mal ;-)

    Après le café dém sur la formation, il y a eu l'after café, c'est à dire le moment où on se déplace dans la salle vers le bar afin d'effectuer notre réglement et, où, du coup, on circule et on discute avec les clients qui n'ont pas participé au caf dém. Je retrouve là, Jonathan, un ancien élève qui me reconnaît malgré mes cheveux blancs, un journaliste de mes amis, et puis les autres, des gens qui ont des choses à dire, sur la République, sur la situation des jeunes, sur la politique... On refile quelques journaux de campagne pour expliquer comment la liste et le programme se sont constitués, mais, sur le moment, c'est pas le plus important, assurément... Je dis quand même en sortant à Nicolas le nombre de voix que je crois qu'on a fait ce soir parce que c'est lui qui tient les comp tes et je suis grave tenue à la rentabilité... Je ne sais pas  encore si mon stage sera validé...;-)))))

    A demain!

  • J - 11

     

    tirelire.jpgHier, rencontre ESS: économie sociale et solidaire, parce que, tout en sentant de façon très intuitive que ce secteur porte un certain nombre de perspectives intéressantes pour une économie plus humaine, je reconnais que la complexité du statut des différentes structures qui composent le champ de l'ESS, n'est pas propre à en faciliter la lisibilité: mutuelles, coopératives,  associations, structures d'insertion par l'activité économique. Et puis, j'ai toujours été meilleure en poésie et en littérature qu'en économie, ça n'étonnera personne... Toujours est-il que le secteur est très divers et que le fédérer par le seul biais du statut ne paraît plus aujourd'hui pertinent: qu'est-ce qui unit en effet Champagne Céréales, le Crédit Agricole et une association comme Petites mains ou La Banque alimentaire...?

    Pourquoi l'ESS me paraît si prometteuse dans les champs d'exploration d'une politique propre à rendre espoir? Grâce aux principes sur lesquels elle repose, porteurs d'un sens accordé prioritairement à l'humain sur le profit et la rentabilité. D'abord la démocratie interne liée à la structure associative, ensuite, le caractère local d'une activité de proximité, enfin, la réinjection du profit dans l'entreprise et le refus de la financiarisation... Philosophiquement, les trois principes sont très proches de ce que promeut le MoDem: coopération et esprit d'initiative, responsabilité, liberté, autonomie.

    Ca c'est pour les principes. Dans les faits, la réalité est parfois beaucoup moins rose car l'économie associative, au début générée par des associations ou mouvements confessionnels est fortement marquée par la pratique bénévole et peine à être reconnue comme un secteur économique à part entière, alors qu'une certaine rentabilité peut être souhaitable y compris dans le cadre d'une activité économique dite sociale. De plus, le monde de l'ESS souffre d'un défaut de professionnalisation qui nuit parfois à l'efficacité de son action.

    La Région, qui a déjà fait beaucoup pour structurer le secteur peut apporter davantage en terme d'aide à la professionnalisation et à l'ingénierie, non par le biais de subventions directes aux associations, mais en s'appuyant sur les têtes de réseaux (organismes fédérateurs) qui sont en charge de monter et d'accompagner les projets d'associations par exemple ou d'apporter à une association uniquement constituée de bénévoles un soutien substantiel en terme de fonctionnement. Formation du salarié, formation du bénévole, les chantiers sont importants...

    Elle peut aussi inciter à des rapprochements entre l'économie dite "classique" et l'économie sociale et solidaire, par le biais de la labélisation (trophée de l'innovation sociale en complément du Prix Gauby Lagauche) en partant de la RSE (responsabilité sociale des entreprises), déclinaison des principes du développement durable au sein de l'entreprise. En effet, il y a sans doute des mutualisations possibles entre les deux secteurs: compétitivité, solidarité. Il serait néanmoins tout à fait illusoire de penser que le rentable est d'un bord politique et le solidaire d'un autre...

    L'ESS, ce n'est pas que du social... Pour preuve, les clients n'aiment pas beaucoup qu'on rogne sur le service et si la rentabilité n'est pas un objectif prioritaire du secteur, il faut quand même que ça tourne. L'ESS est non lucrative mais elle doit porter le souci d'une organisation rationnelle de son activité ainsi que de la gestion de son personnel.

    Aujourd'hui une grande partie des associations n'ont pas de salariés et bénéficient donc des services des têtes de réseaux qui leur apportent un soutien administratif, logistique, gestionnaire; mais parallèlement, les têtes de réseaux sont aussi sollicitées pour faire de la représentation dans de nombreuses instances; parfois même la Région ou d'autres organismes les sollicitent pour leur savoir-faire afin d'animer des sessions de formation ou des séminaires de réflexion. Mais les besoins sont énormes, et les moyens trop peu développés. En plus de leur fonctionnement habituel, les missions de communication, de mutualisation s'accumulent et ne sont pas rémunérées. C'est du temps passé à construire avec d'autres qui n'est pas pris en compte dans le temps de travail. Reconnaître les acteurs associatifs comme partenaires clés d'une politique régionale impliquerait qu'on valorise leur travail et leurs missions. Les aider à se faire connaître, à se développer, à se structurer, donner une tribune à ce qu'elles portent comme énergie neuve... Et les aider à mieux cadrer et encadrer.

    Merci Thomas, merci François, merci Jean... J'ai mieux compris, dégonflé des baudruches aussi car la responsabilité sociale, c'est pas mieux d'un côté que de l'autre apparemment; et il ne faut pas croire que tout est possible dans L'ESS comme le plan Borloo  de cohésion sociale prévoyant la création d'un million d'emplois, a pu le laisser croire aux auto-entrepreneurs d'un jour... malgré son nom l'économie sociale peut le devenir davanatage...mais je sens qu'il faut s'engager plus loin pour pouvoir en parler en connaissance de cause... et je suis toujours intimement convaincue qu'il y a dans ce vivier les forces du changement de modèle.

    Voilà pourquoi notre ambitieux programme propose de soutenir la création d'un pôle de compétitivité régional dédié à l'économie sociale et solidaire, parce que c'est en cherchant qu'on trouve, évidemment!

    Et chacun sait que le fait de porter une question ouvre le champ infini de la connaissance et le met à la portée de n'importe quel novice, pourvu qu'il ait l'humilité et la constance de tenir dans la demande... L'élu régional représente d'accord, mais il peut le faire avec passion et le souci de mettre en actes une vision... ;-)

    A demain!

    PS: Au fait, le sondage de l'Union n'est pas bon. On le sait, et ça ne nous donne que l'envie de nous dépenser davantage pour que notre voix, la troisième!! soit plus audible et mieux comprise. Il faut y passer beaucoup de temps parce que la démocratie le vaut bien et que le Centre, ça ne se comprend pas en trois mots... Cette pédagogie, c'est notre chance, les amis, ne l'oubliez pas! Celle de l'ancrage et de la profondeur. Si ce n'est pas pour demain, ce le sera pour après-demain...

  • J - 12

    puzzle.jpgHier réunion publique à Juvigny. Bon je ne mentirai pas: le boîtage intensif n'a rien donné. J'ai passé une bonne heure à discuter avec Mme la maire de Juvigny, Chantal, qui par ailleurs se trouve être une collègue...

    Nous avons rencontré pas mal de maires de petites communes depuis trois semaines. On commence toujours par leur demander comment ils sont en relation avec la Région. Et le constat est le même systématiquement: ils n'ont pas de relations avec la Région, ne connaissent pas les conseillers régionaux... Le département, c'est plus facile, ils ont leur canton et le conseiller qui y est rattaché et qu'on appelle quand il y a besoin. Mais la Région? On la sollicite par rapport aux dossiers qu'on veut financer... Elle donne ou elle ne donne pas...

    Elle ne finance pas les aménagements durables prévus au centre scolaire de Nuisement Sur Coole, mais elle donne un million d'euros au Parc des Expositions de Châlons qui se verdit seulement après coup... Comment ça se comprend, ça? Manque de lisibilité, de pédagogie, de communication tout simplement, sans aller jusqu'au manque de cohérence, voire un peu plus si on considère l'attribution de subventions à l'aune des échéances électorales. Mais on n'est pas comme ça nous... ;-)

    Or, les élus de petites communes sont aujourd'hui des relais importants car ils portent les problématiques liées à leurs territoires. On se demande comment la Région peut faire l'impasse sur les liens qu'elle doit entretenir avec eux, d'une part pour laisser monter vers elle ce qui anime les territoires et bassins de vie, ce qui s'y passe, ce qui préoccupe; d'autre part, pour associer aux mutations et évolutions nécessaires, les élus relais d'opinion et de transmission.

    En matière de développement durable, il y a fort à faire de ce point de vue. Collectivité formatrice, la Région devrait pouvoir proposer aux élus (maires, conseillers municipaux et communautaires) des formations propres à accélerer des prises de conscience et à faire émerger des projets. L'adjectif "formatrice " est ici une boutade mais, comme démocrates, nous mettons au coeur de toutes nos problématiques, la question de l'éducation et de la formation. D'ailleurs, c'est peut être une des problématiques transversales de notre programme: la formation nécessaire pour l'évolution agricole, viticole, économique, citoyenne... Au même degré, la formation continue des élus est souhaitable car ils sont les premiers aménageurs. A ce propos si nous souhaitons accélérer la déclinaison du Plan Climat Régional en plans climats territoriaux  (trois seulement existent aujourd'hui dans la région), cela ne pourra pas se faire sans une sensibilisation forte des élus  afin qu'ils en comprennent les enjeux et puissent s'associer fortement et conduire des politiques innovantes sur leurs territoires en associant à leur tour les citoyens.

    Ah, là, là, en écrivant ça, je pense à tous ces gens qui me disent que je rêve et que c'est si dur de faire bouger les choses, que les gens n'en ont rien à faire et que c'est chacun chez soi, chacun pour soi...

    Jeudi soir, j'animerai un café démocrate sur le thème de la Formation comme compétence de la Région. Il me semble intéressant d'élargir le propos  à ce sujet : ne pas seulement évoquer les formations professionnelles proposées dans la région et toutes celles que nous allons pouvoir ajouter pour répondre aux défis de demain: emplois qu'on nomme "verts" permettant la transition vers une économie plus soucieuse d'environnement et capable de répondre aux enjeux d'un développement plus juste. Pas seulement la formation au sens premier du terme, mais tout ce qui peut permettre des évolutions. La prise en compte du long terme est une nécessité, et pour voir loin, il faut avoir l'oeil bien ouvert OK, mais aussi élargir ses horizons, échanger, mutualiser, créer des lieux d'échanges de bonnes pratiques et de projets.

    Comment la Région peut-elle porter ce souci-là? Pas mal de réponses dans le programme exhaustif qui sort aujourd'hui. J'ai déjà évoqué le centre de ressources que nous voulons mettre à la disposition des collectivités rurales qui n'ont pas les services pour monter des projets complexes, le bureau d'aide et de coordination pour les agriculteurs, autant d'espaces de mutualisation et de réflexion... Il y a aussi une maison régionale de la jeunesse qui doit faciliter le répertoire des dispositifs en matière d'emploi, de formation, de stages, de santé, de loisirs... Faire travailler ensemble! Ne pas contraindre, poser les conditions pour que l'émergence puisse se produire. Levier puissant pour une politique régionale que ce désir ;-)

    Il faut finir avec René Char. J'ai réussi à faire un saut à la librairie aujourd'hui... J'ai besoin de lire, vivement le 21...

    "Nous devrions rendre au gage et au défi existence et honneur" in La Nuit talismanique

    Et on attend avec confiance le sondage du 5 dans l'Union! ;-)

    A demain!