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  • J-26 J-25

    poisson.jpgDeux jours en une seule note pour ne pas prendre trop de retard et aussi parce qu'il y a une cohérence de parcours entre ces deux journées.

    Pour dire la vérité, j'avais commencé à écrire hier soir... Et c'était trop dur de parler du marché à Ste Ménéhould. Parce que ça a été un rude moment. Peu de monde, des gens malheureux et qui racontent leur malheur. On était démunies, de s'entendre dire qu'on est foutus avec tous ces feignants et ces immigrés, qu'on rêve de vouloir changer les choses et que de toute façon, les politiques... Mais comme ça fait dix fois que je donne la parole aux gens sur ces sujets-là ... Je préfère la reprendre et évoquer nos propositions en matière de solidarité avec les territoires ruraux.

    Ste Ménéhould, c'est la campagne argonnaise et enclavée, entre Valmy et Vatry... Quelques industries, des agriculteurs en difficulté, des commerces qui ferment, des habitants de plus en plus âgés. Que peut-on faire quand on est au conseil régional pour faire évoluer la situation de ces territoires?

    En matière d'attractivité économique, il y a beaucoup à entreprendre mais il faut se rassembler. J'ai vu sur le site de la commune dans le bulletin municipal que le maire expliquait à ses administrés l'intérêt d'augmenter en superficie et en nombre d'habitants la communauté d'agglomération. Nous y sommes absolument favorables. Nous voulons inciter l'émergence de projets de territoire et accompagner les partenariats entre les intercommunalités. De la même façon, pour ce qui concerne la politique de la ville, nous voudrions mettre à la disposition des villes moyennes comme Ste Ménéhould un centre de ressources qui permettra d'accompagner le montage de projets complexes en matière de politique urbaine.

    Il y a beaucoup à faire pour créer des solidarités sur nos territoires et malheureusement les logiques politiciennes handicapent actuellement les évolutions... Voilà pourquoi, je crois de toutes mes forces que le renouveau est au centre, chez des candidats qui ne seront pas soumis aux logiques politiciennes de réseaux et qui seront donc libres de nouvelles pratiques et capables d'impulser des changements réels car détachés des intérêts de pouvoir.

    La réunion sur l'agriculture à Arcis Sur Aube a été passionnante hier soir, tout comme mes rencontres du jour sur la formation - réinsertion et sur l'économie sociale et solidaire. Il y a tant de créneaux de renouvellement, tant de pistes à suivre pour sortir du marasme. Etre élu! Etre élu! Pas pour un poste mais pour travailler dur à faire bouger les lignes.

    Mais non, chers habitants de Ste Ménéhould, tout n'est pas fichu! L'avenir est plein de promesses et il faut faire confiance à des jeunes libres pour les mettre en oeuvre:

    Pour promouvoir l'agriculture innovante et durable et aider les agriculteurs à vivre de leur travail et non plus des aides qu'ils perçoivent en perfusion.

    Pour revoir l'éducation à l'orientation afin que le système scolaire ne produise plus autant d'échec et que chaque jeune puisse valoriser ses talents.

    Pour imaginer des dispositifs stimulants en matière d'économie non lucrative et remettre l'humain et le service à rendre au coeur de la problématique économique.

    De Ste Ménéhould hier à Tauxières-Mutry ce soir, la boucle est bouclée et la ruralité encerclée... Mais surtout le moral s'est remis au beau fixe : nous avons raison, il faut tenir!

    A demain :-)

     

  • J - 27

    Faux-de-Verzy-109.JPGC'était dimanche, un jour béni. J'ai tracté à Verzy :-) Verzy, c'est chez moi, le village de mon enfance dont je connais chaque rue. Même si je n'avais pas le droit de "traîner", on marchait beaucoup. Verzy, c'est un paradis: un village perché dans la montagne de Reims, les rues en pente raide parfois; entre les vignes et la forêt célèbre pour ses "faux".

    J'ai donné mon tract de la main à la main à quelques habitants pour lesquels je suis : "la fille à Pierre", enfin "une des filles à Pierre", on sait plus trop si c'est la première, la deuxième, la troisième ou la cinquième... Parfois, je suis "la soeur à Jean"... Une rue du village porte le nom de mon grand-père, mon père a été maire pendant pfiiiuuuu... (Euh, je ne sais plus, c'était avant ma naissance) et mon frère y est conseiller municipal depuis 2008, c'est à dire depuis que son père n'est plus maire... L'engagement est une valeur dans notre famille et il s'agissait bien pour moi de reprendre le flambeau, en quelque sorte. Mais, à aucun moment je ne m'y suis sentie contrainte. Il faut toujours du temps pour accepter simplement d'être la fille de quelqu'un. C'est une des raisons qui me tenaient éloignée de la politique jusque là... Mais "on devient ce qu'on est" déjà, et il ne devrait pas me sembler si étonnant que dans notre famille élargie, ça n'étonne personne que j'en sois là!

    Tracter à Verzy, c'est faire un saut quelques années en arrière, reprendre racine, se sentir reconnue et liée à un territoire. J'ai lu cette phrase chez mes parents hier. "Plus je m'engage, plus je suis libre." J'y ajouterai: "Plus j'accepte d'être de quelquepart et plus je suis libre."

    Benasayag que j'aime bien, dit qu'il faut reterritorialiser la vie. On est dans le sujet des Régionales là! L'univers "concentrationnaire" du capitalisme nous uniformise, nous deshumanise, nous mécanise. Reprendre appui, se réapproprier son patrimoine est une bonne façon de se définir en tant que personne singulière, d'accepter son destin, de l'habiter pour réaliser ce qu'il nous est demandé d'être... Donner à la Région la mission d'être un terreau pour tous les champardennais, les rendre fiers de se sentir liés à cette terre. De nombreux jeunes quittent la région pour s'établir ailleurs alors même qu'ils y ont reçu une formation satisfaisante et qu'ils pourraient y rester. Ce n'est pas la même question que celle de l'identité nationale, soyons clairs. Le terroir n'est pas une nation, c'est seulement la conscience ancrée d'avoir grandi quelquepart, dans un lieu qui fait sens et qui donne cohérence. Il n'y a pas de définition, ni de critères à poser, ou alors ils sont purement subjectifs, comme ceux des listes des groupes facebook: "Tu sais que tu viens de Reims quand..." ;-)

    On dit que le MoDem est le plus régionaliste des partis, je ne suis pas sure que l'expression soit très heureuse, mais je pense que c'est pour cet attachement au lieu, au paysage que je suis démocrate. Notre programme n'est pas une déclinaison régionale de principes nationaux; nous l'avons construit en tenant compte des spécificités de la région et de l'expérience que nous en avons. Il est donc "territorialisé", plutôt que "régionaliste". Les prochaines réunions publiques et cafés démocrates vont nous permettre de le décliner petit à petit, et nous pourrons ainsi montrer comment nous mettons en valeur la notion de "territoire" dans ce projet.

    Parlons d'idées à présent que la campagne s'achemine vers ses plus belles heures et on ne nous reprochera pas d'en manquer...

  • J - 28

    no.jpgJ'ai trop rédigé aujourd'hui... Il y a des finalisations éreintantes mais qui s'imposent en terme de programme... ;-) Une Région c'est du lourd!

    Alors, je laisse la parole à Laurence qui a fait plus de rencontres que moi ce matin au marché et qui a eu envie elle aussi de raconter...

    "Ce  matin, lorsque le réveil a sonné, je me suis demandée pourquoi me lever si tôt un samedi matin avec cette température extérieure glaciale. Et la réponse m'est venue presque aussitôt. Pour aller tracter sur le marché de Châlons. A moitié réveillée, me voilà partie avec ma colistière préférée, à la rencontre des châlonnais et châlonnaises. Nous nous sommes retrouvés à cinq à tracter avec un  jeune militant vitryat venu nous donner un coup de main. Quelle belle surprise !!! Pas question de se rendormir, d'une part à cause du froid et d'autre part grâce aux conversations chaleureuses avec les marchands et les passants. Certains pensent qu'on ne nous voit que pour les élections, d'autres estiment que voter ne sert à rien et les troisièmes veulent que leur quotidien change. Après tous ces échanges fructueux, j'ai réussi à convaincre trois personnes de voter pour nous et à midi je suis rentrée chez moi avec le sourire, requinquée et hyper motivée."

    Merci Laurence de ces impressions à chaud sur le tractage emmitouflé de la matinée...

    Je reprends sur quelques lignes la parole pour faire remarquer au monsieur qui  a refusé mon tract ce matin parce qu'il m'a vue à la télé et qu'il a, du coup, bien su rebondir sur les paroles entendues et utiliser le mauvais message, que je ne suis pas encore assez connue ;-) et qu'il est fatal qu'il ne m'ait pas récemment côtoyée sur le marché en dehors de cette période d'élection. Je n'y ai pas pensé mais j'aurais dû lui expliquer que depuis les municipales et même depuis les européennes, nous avons travaillé à Châlons dans le cadre de l'association La Nouvelle Force, puisque nous avons, entre autre, déployé une campagne de tractage pour marquer notre opposition au projet de Parc des Expositions tel que la municipalité  châlonnaise le propose. Nous avons aussi utilisé diverses tribunes pour nous exprimer... Mais il est vrai que les dossiers sont parfois si techniques qu'en rendre compte de façon pédagogue tient du challenge et que ce monsieur n'ait pas suivi toutes nos aventures de politique locale ne m'étonne guère...

    Il faudrait engager un grand débat public (qui serait bien plus utile que l'Autre pour créer du lien) sur l'articulation du politique et du citoyen. Comment les gens entendent-ils eux-mêmes s'investir dans la gestion des affaires de la cité? Quel est selon eux, le partage possible entre la délibération et la décision? A quoi cela sert-il de rendre compte aux citoyens quand on est politique? Quelle forme d'éthique dans l'exercice du mandat électif? Parce que je voudrais quand même dire au monsieur qui m'a interpellée ce matin que si j'ai un peu tiré sur la corde à la télé l'autre jour (hum! hum! la caricature n'était finalement pas très loin), je suis convaincue qu'il ne faut pas exiger sans soi-même s'engager à donner. Travailler ensemble, c'est prendre chacun sa part et c'est trop facile de placer toute la responsabilité du même côté! Voilà pourquoi dans notre programme, nous consacrons un très grand volet à l'éducation citoyenne... Mais il est trop tard pour en dire plus ce soir. Je me rends simplement compte que j'ai râté une bonne occasion d'entrer en dialogue ce matin... et, allez, soyons fous, peut-être de gagner une voix ;-)

    Je profite aussi de cette relecture pour rendre un petit hommage tout particulier à une amie à qui j'ai pris le temps de rendre visite aujourd'hui et qui souffre d'une maladie invalidante. Auprès d'elle il est facile de relativiser tous les aleas de cette campagne...

    Et remercier Florian, un jeune homme qui n'a plus besoin qu'on fasse son éducation citoyenne ;-) puisqu'il est venu de Vitry le François ce matin pour nous aider sur le marché. A charge de revanche, bien sûr.

  • J - 29

    facts of life.jpg

    Pas grand chose de remarquable aujourd'hui. Un boîtage de nuit et pas mal d'écrits...

    La lettre à mes amis les informant de ma candidature, une sorte d'appel au soutien qui replace dans la continuité de ma trajectoire de vie l'engagement que je prends aujourd'hui... L'occasion de faire le point sur ce qui m'a conduit jusqu'ici et de le formuler d'une façon assez communicative. Il y en a qui vont être surpris de recevoir un tel message, mais il ne faut pas faire mentir le slogan: "osons ensemble".

    Celle aux habitants de la commune dont je suis conseillère municipale, une commune rurale de 600 habitants dont je connais tous les cidex ;-) Comme ils m'ont fait confiance autrefois, il fallait leur dire à eux aussi ce qui justifie ma présence sur cette liste. La campagne est l'occasion de  réveiller, de susciter des questions. Je sais bien qu'il faut distinguer l'efficacité électorale et l'éducation citoyenne, le court-terme et le long terme. Mais je préfèrerai toujours fonder que draguer... Voilà pourquoi, ce qui s'amorce aujourd'hui, quel que soit le résultat des prochaines élections, se poursuivra jusqu'aux prochaines.

    En plus, avec le tract à distribuer, il y avait l'invitation pour le mardi gras de la commune que j'organise avec la commission Fêtes et Cérémonies...Un gag entre Nicolas et moi quand on se présente de façon pseudo-officielle: il est adjoint au maire d'Epernay chargé du développement durable et je suis conseillère municipale de Mairy sur Marne membre de la commission Fêtes et Cérémonies...

    Il y a eu aussi en début d'après-midi un coup de colère contre la presse régionale mais je préfère le garder pour moi. Nicolas a fait l'objet d'un article sur l'Union Vitry, cela rattrape le doublon de l'article du Figaro paru ce matin dans les pages nationales "Chronique d'un crash annoncé" alors que notre liste n'a toujours pas été publiée...

    Et puis des questions d'un ami expert sur les transports; il y a tant de sujets à maîtriser... Soyons stratégiques. S'appuyer sur les compétences de l'équipe, la constituer, la souder...

    Et puis une réunion logistique qui blinde l'agenda de visites et de rencontres...

    Et puis ce projet de kébab démocrate (c'est vrai, ça! Pourquoi se limiter au café, alors qu'on peut joindre le solide au liquide!) qui va finir par voir le jour, à force d'en parler... Nous expérimentons des outils d'échange citoyen parce que nous nous appliquons à nous mêmes ce que notre programme propose: le droit à l'expérimentation (des collectivités, mais pourquoi pas des politiques? ;-)), et aussi parce qu'"ensemble", si nous savons à présent que tout n'est pas possible, nous avons bien compris qu'il nous reste la capacité d'"oser"!

    Mon article "Quand la démocratie doit devenir participative, c'est qu'elle est en passe d'être réinventée"est sorti sur Générations Engagées fort à propos: il me permet de joindre la théorie à la pratique.

    partie 1

    partie 2

    partie 3

    Demain tractage marché, avec des moufles et les tracts départementaux tout nouveaux, tout beaux. Merci à Laurence qui veille sur moi et sur l'organisation des actions sur Châlons.

    On continue! On y croit! On se bat!

    A demain.

     

  • J - 30

    poissons rouges cafés démocrates.jpgAujourd'hui un peu de stress. Au petit matin, un article du Figaro titré en substance "F. Bayrou redoute la débâcle du MoDem au Régionales" suffirait-il à nous démotiver? Il est vrai que si, même le chef n'y croit pas et qu'il semble le dire... Qu'allons-nous pouvoir nous-mêmes?

    Bon tant pis, il faut y aller. RV 10h30 pour boîter à Fagnières. Il neige, il fait froid, les tracts nationaux vont mal à mettre dans les boîtes aux lettres. Mais Dominique est super courageux et il est là surtout! Pas le droit de se plaindre :-) Juste un fagniérot  à qui je glisse le tract et qui me demande de quel côté Bayrou va pencher avant de tomber, je lui rétorque que ça ne tient qu'à lui de nous empêcher de pencher...

    L'après-midi, je galère sur des papiers à rédiger, des coups de fil à passer et le café démocrate du soir à préparer, je ne me sens pas très sure de moi et j'ai surtout l'impression d'être complètement submergée par les choses à faire... Normal, la neige recouvre le paysage tout entier; je prends la couleur du temps, voilà tout!

    Mais c'est fou comme une campagne te fait vivre des journées en dents de scie: soudain, le moral s'effondre parce que tu sais que tu ne peux pas arriver à tout faire sur le fond ni sur la forme, puis tu tiens le coup grâce aux autres qu'il ne faut pas démobiliser,  puis ce sont eux qui te portent quand tu es trop crevée, puis ça remonte d'un coup parce que tu fais ce qu'il y a à faire: te retremper dans la vie des gens, écouter, parler, accepter que tu ne saches pas tout mais que tu es prête, y aller...

    Ce soir, c'était un moment fort! Organiser un café démocrate est un pari! Qui va venir? Comment seront-ils dans un lieu plus intime qu'une salle impersonnelle de mairie? Qu'est-ce qu'on va y dire? Le piège des questions, des empêcheurs de parler droit... Une alchimie qui ne prend pas...

    Il y avait là des militants MoDem ou anciens MoDem de retour ;-), des amis venus me voir... des amis (y compris socialistes) qui trouvent que participer à un débat dans un café, c'est mieux que de rester devant sa télé, un journaliste de RCF,qui est reparti enchanté, des clients du bar et même un ancien élève! Le thème: "A quoi sert le conseil régional?" a donné lieu à des explications un peu techniques et nécessaires (Nicolas est vraiment meilleur que moi, heureusement que c'est lui la tête de liste! ouf!! ;-)), mais par la suite, la discussion à bâtons rompus a été passionnante.

    Un jeune homme était là, travailleur en intérim et passionné de politique, maîtrisant des chiffres, des dossiers compliqués (il nous a avoué un peu gêné qu'il regardait le mercredi les questions à l'assemblée...) CE JEUNE HOMME NE VA PAS VOTER!! Car il juge que personne ne le représente. La discussion avec lui est parfois compliquée car il a beaucoup de choses à dire que cette tribune inopinée lui permet d'expulser, mais une fois la confiance installée, on arrive à creuser.

    J'explique Benasayag, la territorialisation. Je lui demande cinq fois pourquoi, vu ce qu'il sait et la pêche qu'il a, il ne s'est pas encore engagé! Pas forcément en politique, mais dans une association de quartier. "Moi, je leur dis aux gamins qui se droguent, je fait du bénévolat dans ma vie." Mais il ajoute que les associations ne reçoivent plus de subventions, qu'il a des potes qui galèrent dans le milieu associatif. Et il finit par dire que lui, il n'est pas malheureux parce qu'il gagne plus que ces gens-là qui n'ont que 400 euros par mois. Il nous parle de sa formation qui a été refusée par la MILO il y a cinq ans parce qu'elle était trop chère, et par le conseil régional parce que c'était trop tard...Il s'est rabattu sur un métier qui ne lui plaît pas, il voudrait travailler dans le social ou dans le médical.

    "De toute façon j'ai jamais eu de chance!" Je lui explique que la fatalité, c'est un poison, que nous sommes aujourd'hui entretenus dans cet espèce de climat de morosité dépressive qui fait qu'on croit qu'on ne peut plus agir sur notre propre vie. Il peut y arriver, il y a des formations qui lui permettraient de s'épanouir aujourd'hui, il n'est jamais trop tard, la Région peut encore l'aider...

    Et quand d'autres parlent de moi comme future élue et que je réponds: "On verra, vous savez, c'est pas gagné!", c'est lui qui me dit: "Moi, je ne vais pas voter pour quelqu'un de pessimiste". Je me dis que j'ai marqué un point mais ce point là, pour moi, ce n'est pas du côté du bulletin de vote que je le situe! :-) Pffffff... Vous croyez vraiment, vous, que je peux être élue?

    Allez, on continue!

    Une bise en passant à mes amis de Générations Engagées qui étaient eux aussi en café démocrate ce soir à Paris sur le thème de l'hébergement d'urgence.

  • J - 31

    paroles partagées.jpgAllez, je me lance. J'ai décidé de raconter ma campagne. Comme vous le savez si vous avez trouvé ce blog, je suis candidate aux élections régionales (2ème sur la liste de la Marne) pour le Mouvement Démocrate. Je n'aime pas trop les blogs personnels, pour moi, un blog doit être collectif car c'est un lieu formidable de fédération des réflexions et des analyses qui ne devrait servir qu'à mutualiser pour construire une équipe.

    Mais après avoir vécu cette première journée militante de ma propre campagne puisque c'est la première fois que je fais campagne pour moi, je n'ai plus le choix!

    Ce matin, tractage sur le marché de Châlons, rencontre avec les vrais gens (mais j'en suis encore et je compte bien le rester!!).

    Une grand-mère m'explique combien c'est dur de vivre avec 800 euros par mois mais j'arrive à lui faire dire que son engagement associatif à Loisir Solidarité Retraités l'aide à tenir pour d'autres qu'elle aide, et à croire qu'elle a un rôle à jouer encore à son âge dans la société. Elle m'a donné envie de rencontrer les membres de cette association et de les entendre.

    Un vitryat d'origine maghrébine me dit qu'il est de gauche et que le MoDem c'est presque la gauche, il me dit aussi qu'il a toujours milité, que pour lui l'engagement c'est important "pour la France". Il connaît Jacques Douadi, "le pharmacien de Sillery". "Vous lui donnerez le bonjour de ma part."...

    J'interroge un commerçant et sa femme qui "ne font que les marchés", ils ont choisi de ne pas être sédentaires parce qu'ils aiment bouger. "Il était militaire, mais je ne voulais pas qu'il reste à l'armée. Par amour, il est devenu commerçant", me chuchote sa femme avec un sourire malicieux. Ensuite, ils me disent que c'est dur, que les marchés, ça ne marche plus qu'en été, qu'ils sont comme "les gens du cirque", ils rament... Notre conversation lui aura valu quelques secondes de télé, c'est toujours ça de gagné!

    Mais tant n'y croient pas, refusent nos tracts sans nous regarder, tournent la tête ou s'offusquent quand on leur dit que c'est important d'aller voter: "Chacun pense ce qu'il veut!"

    Il faut aussi parler de la télé! Et du bon journaliste qui nous a interviewés! Mille fois mercis à lui, les questions étaient intelligentes, il n'a pas creusé les points qui ressortent toujours et qui nous enferment, genre, mais "vous êtes de droite ou de gauche" ou mais "vous n'êtes pas connus, qui va voter pour vous?"... Il a écouté les gens lui aussi, le reportage met l'accent sur l'humain des relations. Il a parfois essayé de leur faire dire ce qu'il voulait lui, entendre pour le montage, mais pas trop malhonnêtement. Nous avons eu un bon contact et il m'a même encouragée :-)... Baptême du feu réussi! Je ne m'aime pas à l'écran mais ce n'est vraiment pas le plus important. Il n'y avait pas de plus beau cadeau à me faire en ce début de campagne que de me filmer sur un terrrain militant, parce que moi... "les politiques dans les assemblées"... On a bien compris que ça ne me faisait pas kiffer! ;-)

    C'est d'ailleurs pour cela que je veux écrire ce journal de campagne, pour répondre à ce monsieur qui trouve les politiques "démago" de ne se montrer sur les marchés que quand ils ont besoin de la voix des citoyens, pour répondre à tous ces commerçants rencontrés cet après-midi qui m'expliquent que "pour écouter, ils écoutent..." et puis après, "il ne se passe jamais rien". J'aurais dû appeler mon blog "Paroles Partagées". je veux dire ce que me disent les gens, je veux dire aussi ce qui m'anime, pourquoi je suis entrée en politique et ce que j'y fais au jour le jour, que je sois élue ou non.

    Débriefing au café à 14h. On dicute: "Mais alors quelle est la grande idée qui nous distingue des autres? qu'est ce qu'on peut dire vite aux gens pour leur faire comprendre notre spécificité?".

    On se pose cette question. Il n'y a pas de réponse courte. Le MoDem se nourrit d'une réflexion complexe qui dépasse de loin les seules ambitions d'un présidentiable comme on essaye sans cesse de nous le faire admettre. Le MoDem est une recherche, une expérience; il ne se résume pas en deux mots, ni même en un seul qui serait "Bayrou". "L'humanisme, tu comprends, ça ne parle pas aux gens."

    Mais bon sang, il faut que ça leur parle, il faut prendre le temps de réveiller ça en eux. Si nous ne le faisons pas qui le fera,? Si nous nous disons comme les autres qu'il suffit d'obtenir leur voix et que l'ambition de notre échange avec eux se limite à ça, quelle frustration! Pour eux qui sont toujours déçus d'avoir été écoutés juste pour se faire plumer, pour nous qui n'avons pas rempli notre mission!

    Frustration! Ce sera le mot qui résume le mieux cet après-midi. Rencontre avec les commerçants de Châlons. Deux, trois nous parlent plus longuement, mais les autres sont affairés et peu disponibles et pour le coup, j'ai l'impression de faire un sale job, un job de représentant qui n'a rien à vendre. Je me sens un peu limitée dans mon propos et dans ma volonté d'entrer en échange.

    Se présenter.... Oui, mais pour quoi faire exactement? Nous laissons le tract en expliquant que dessus, figure la tête de liste régionale auboise mais que nous nous sommes candidats pour la Marne, que je suis n°2, que Nicolas est le premier et nous n'avons pas le temps d'expliquer, tout juste parfois celui de leur demander s'ils savent pour qui ils vont voter.

    La réponse est généralement attendue et désespérante. "Non, mais je ne vote plus, j'ai tout essayé, je n'y crois plus." "Tant que je ne verrai pas de progrès sur ma fiche de paye..." ou "Moi, je ne fais pas de politique."ou des jeunes "C'est trop compliqué pour moi, je n'y comprends rien et je n'ai pas le temps de le faire." Parfois, juste un sourire poli mais glacial... Nous n'avons que notre jeunesse comme argument pour contrer ces paroles dures. Quel gâchis! Combien la comédie que jouent nos aînés est responsable de cette méfiance! Comment réparer cela?

    Quelques minutes de refuge à la librairie m'ont fait du bien, j'achète un livre pour Nicolas :-)

  • Demandez la liste!

    EQUIPE CLOTURE.jpg

     

     

     

     

    LISTE : « Osons, Ensemble, pour la Champagne-Ardenne »
    Avec Marie GRAFTEAUX PAILLARD soutenue par François BAYROU
    Elections régionales des 14 et 21 mars 2010

     

    Liste du département de la Marne pour le Mouvement Démocrate


    1. Nicolas SCHMIT, Adjoint au Maire d’Epernay chargé du développement durable, Consultant en conduite du changement
    2. Marie Pierre BARRIERE LALLEMENT, Conseillère municipale de Mairy sur Marne, Enseignante, responsable associative
    3. Franck NOEL, Conseiller municipal de Reims, Cadre bancaire
    4. Marie France BASSELIER, Conseillère municipale de Sézanne, chef d’entreprise
    5. Jean Marie PROTIN, agriculteur, responsable syndical, Conseiller national du MoDem
    6. Anne VIALLELE, responsable associative dans le milieu du handicap, infirmière retraitée
    7. François LE BŒUF, chef d’entreprise, président d’associations sanitaires et sociales
    8. Laurence DANDEU, comptable
    9. Michel DAUDIGNY, membre du Conseil économique, social et environnemental, responsable associatif dans le milieu culturel
    10. Françoise ROCHEDIEU, Conseillère municipale de Landricourt, retraitée du commerce
    11. Désiré MACPAYEN, Conseiller municipal de Beaumont s/ Vesle, Professeur en CFA
    12. Maria KUENTZ, Conseillère municipale de Loivre, 1ère vice présidente de la CC de la Colline, assistante de direction
    13. Guillaume LEJEUNE, Conseiller municipal de Mareuil s/ Aÿ, viticulteur
    14. Laurence CLERY, professeur au Conservatoire de Reims
    15. Jérémy CHOBRIAT, médecin, vice président d’une association à caractère économique
    16. Bérangère BREZILLON, chef de projet en pharmacie
    17. Hubert FERRAND, Conseiller municipal de Courtisols, chargé de gestion financière
    18. Jocelyne LHOTEL, Conseillère municipale de Reims, secrétaire à l’Education Nationale
    19. Noel BRIE, responsable associatif, cadre commercial dans les énergies renouvelables
    20. Chantal LALUC, ancienne 1ère adjointe au Maire d’Epernay, responsable associative
    21. Jacques DOUADI, Maire de Sillery, Conseiller régional sortant

  • La campagne est lancée !

    photo meeting 4 02.jpgJeudi 4 février, les sondages nous donnent à 4% et pourtant 150 à 180 personnes sont venues de Chaumont ou de Charleville ou de Troyes ou de Châlons en Champagne plus proche pour participer au lancement de la campagne des Régionales pour le Mouvement Démocrate. Cette réunion publique, placée sous les meilleurs augures puisqu’elle s’est tenue à L’Epine, au pied de la basilique séculaire, haut-lieu de culture et d’histoire champenoises, fut aussi l’occasion pour les colistiers de faire connaissance et de vérifier la diversité des compétences et des appartenances des membres de ces listes départementales.


    Accueillis par le jus d’orange nécessaire à l’énergie réclamée par la campagne, les candidats ont ensuite bien prouvé leur enthousiasme, leur volonté de se mettre au travail,  leur conscience particulière des grands enjeux de cette élection. C’est le moment de questions-réponses qui a permis aux têtes de liste et à certains colistiers d’exposer quelques axes important de leur programme : enfin doter la région de cet axe Nord Sud reliant Chaumont à Charleville, améliorer les offres de formation professionnelle pour que les jeunes s’installent en Champagne- Ardenne au lieu de la quitter, décliner énergiquement le Plan Climat Régional en actions locales et pédagogiques, mettre en œuvre la solidarité énergétique afin que tous puissent participer à l’effort collectif nécessaire en matière de développement durable…


    Ambiance détendue ! L’animateur sait mettre à l’aise les orateurs qui se risquent même à rendre un hommage slamé aux conseillers régionaux sortants Jacques Douadi et Jacques Jeanteur. Prenant la parole Jacques Douadi nous dresse un tableau passionné de son travail à la Région, il nous rassure aussi en nous disant que l’art vient en exerçant et qu’il nous sent bien prêts à assumer les responsabilités qui incombent aux conseillers régionaux. Ouf ! Jacques Jeanteur insiste quant à lui sur l’importance de l’ouverture vers le Nord, voie nécessaire et prometteuse de développement de notre région, et de l’axe structurant que constitue la Meuse dans cette perspective. On sent ces deux hommes passionnés par le mandat qu’ils quittent pour laisser à d’autres cette responsabilité et se consacrer eux-mêmes à d’autres projets.


    La présentation de la liste est l’occasion pour les colistiers d’envahir la scène. Mais non la salle sans eux n’est pas totalement vide ! Le discours de clôture de Marie Grafteaux-Paillard, la candidate auboise qui mène  la liste, est tonique et sa détermination perceptible. Elle insiste sur le positionnement politique innovant qui est le nôtre : nous avons une femme pour tête de liste, elle a été élue par les militants, nous n’avons pas parmi nos colistiers de ministres cumulards, nous sommes prêts à travailler dans un esprit transpartisan et dans l’intérêt général…


    On l’a compris, tous les ingrédients sont réunis pour que la campagne, malgré les quolibets divers auxquels nous sommes déjà exposés, nous permette de faire entendre la validité et la nécessité de notre offre politique et du chemin neuf qu’elle veut ouvrir pour la Champagne-Ardenne. Changer de modèle, c’est dépasser le clivage du clan contre clan, puisque les français à 67% estiment que ni la droite, ni la gauche ne peuvent gouverner correctement. Ce n’est possible qu’en faisant confiance à des femmes et des hommes neufs et libres qui n’ont pas été promus par l’appareil d’un parti et qui représenteront les champardennais de toute la fougue de leur jeunesse et grâce à la diversité de leurs compétences, issues de la société civile.


    Conclure le compte-rendu de ce meeting par la citation de René Char que j’ai adaptée lors de ma prestation ne me paraît pas superflu pour que chacun ne perde pas de vue que dans cette campagne, l’objectif est d’abord le chemin !
    «  A chaque effondrement des preuves, le poète répond par une salve d’avenir. »


    Amis champardennais, bonne campagne à tous ! Réveillons nos concitoyens de la force de notre énergie créatrice !


    Pour les photos du meeting, suivez le lien