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Citoyenne et Engagée! Le blog de Marie-Pierre Barrière-Lallement - Page 4

  • Supercherie et déballage

    Aujourd'hui, j'ai été assaillie par la pulsion du voyeurisme : je suis allée consulter les déclarations de patrimoines, à valeur d'exutoires, des ministres : je me suis gaussée comme tout le monde devant les 3 vélos de Christiane Taubira, les -30 euros du compte de Fabius et j'ai même envié sa 4L à Cécile Duflot, mais je n'ai pas réussi à dénicher ni les rétrocommissions, ni les émoluments de nature douteuse, provenant d'abus de biens sociaux ou de faveurs accordées dans le cadre des négociations de marchés publics. Encore moins la possibilité d'interférences et de conflits d'intérêts liés aux activités professionnelles du conjoint. Etonish nein ?

    Pendant qu'on zieute les déclarations des ministres comme on fait avec une émission de télé-réalité, on évite de traiter des vrais problèmes qui gangrènent notre démocratie : représentativité non assurée, clientélisme à de nombreux étages, endogamie chronique...

    A ce titre, les critiques de la droite font bien rire. Depuis des lustres, l'alternance droite-gauche se fait sur le dos de la démocratie. Crier haro sur la déclaration de patrimoine, ce n'est pas faire les propositions qui permettront la refondations de nos institutions.

    La moralisation de la vie publique ne se contentera certes pas des déclarations de patrimoine de nos élus. Elles sont nécessaires et déjà pratiquées ailleurs en Europe. La moralisation nécessite entre autre:

    - la proportionnelle qui permettra la représentation de tous les courants de pensée, qui sera propice, espérons-le, à rendre son utilité au vote des citoyens et contribuera à réduire l'abstention car la crise morale est à double fond, comme les poupées gigogne,

    - le non-cumul et la limitation des mandats dans le temps qui regénérera la vie politique en cassant les monopoles et les prérogatives et limitant les réseaux d'influence,

    - un statut de l'élu qui tuera dans l'oeuf le concept de "carrière politique" : se consacrer, si possible exclusivement, à son mandat le temps qu'il dure et ensuite, renouer facilement avec l'emploi précédant le mandat,

    - la transparence des dépenses liées à la réserve parlementaire qui favorisent le clientélisme, voire la suppression de cette réserve au profit d'un fonds régionalisé de subvention aux projets et aux associations : le parlementaire vote la loi, la Région finance les projets...

    - une simplification et une clarification des échelons de la décision (cf ci-dessus qui fait quoi?) (réduction du nombre de ministres, décentralisation et suppression du mille-feuilles)

    ...

    Non, les élus ne sont pas tous des pourris : beaucoup d'élus locaux et nationaux considèrent leur mandat comme un service, et ils l'exercent courageusement et sans faillir. Pour eux, et pour la démocratie, il faut faire vite : réformer la Cinquième à bout de souffle, qui vacille sous les coups des populistes.

    NB : Je ne peux pas m'empêcher de rapprocher ce débat sur la démocratie, de l'information de la semaine concernant l'UDI à Châlons qui pourrait s'intituler : on prend les mêmes et on recommence ailleurs. Je ne remets pas en doute ni la compétence, ni la bonne foi de ceux qui s'engagent dans cette aventure, simplement, le jeu sclérosé des partis montre ici sa limite. Bruno Bourg Broc avait fondé sa liste municipale 'J'aime Châlons' en 2008 sur son caractère apolitique, justement pour ne pas se limiter à l'ump-umpien et donner l'image d'une ouverture. Cette fois-ci, cette liste n'aura pas besoin de subterfuge : les conflits de personnes seront vite étouffés dans l'attribution des places sur cette liste, elle sera d'alliance et donc d'ouverture. Finalement, l'UDF a bien manqué au RPR... Chacun reprend sa place et le jeu se referme, sous une apparence de renouvellement. La stratégie est cousue de fil blanc. Rien ne change... Personne n'est dupe, l'abstention triomphe.

  • Le référendum : chance ou danger pour la démocratie ?

    XTBhwawMJPzvwse-556x313-noPad.jpgFrançois Bayrou a lancé jeudi une pétition afin d'appeler le Président Hollande à l'organisation d'un référendum de moralisation de la vie publique, proposition déjà faite dans le cadre de la dernière campagne présidentielle. La pétition recueille ce soir, dimanche plus de 38 000 signatures. Je l'ai moi-même signée jeudi soir, sous les quolibets de ceux qui jugent qu'elle enfonce des portes ouvertes ou qu'elle est ridicule dans ce contexte... Et cette signature a étonamment apaisé un peu de la colère accumulée au fil d'une semaine difficile à tous points de vue pour ceux qui croient à l'engagement politique.

    Le texte ici

    Il est vrai qu'il est urgent de changer les règles d'un jeu devenu délétère et d'introduire au plus vite les mesures qui permettront de limiter les dérives auxquelles nous assistons ces derniers jours.

    Je me réjouis d'ailleurs de l'offre faite par Pascal DURAND d'EELV (le succès de la pétition ne doit pas y être étranger) qui invite ce soir à l'élaboration de propositions conjointes de Bayrou à Mélenchon.

    L'article ici

    Il faudrait aller plus loin et inviter aussi Borloo, Copé et Fillon à rejoindre l'effort collectif. En effet, une des missions des partis politiques est d'animer la vie démocratique, de former les citoyens, d'oeuvrer pour le respect des règles. Aujourd'hui, ils n'exercent plus cette mission de façon satisfaisante : il faut donc les remettre en face de leurs responsabilités, les contraindre à se replacer dans la situation du prescripteur.

    Ce faisant collectivement dans une démarche inédite, peut-être rendront-ils un peu de la confiance perdue aux citoyens, sensibles à l'effort de dépassement des clivages dans le souci du bien commun....

    Mais faut-il aller jusqu'au référendum ?

    L'Alsace y a été soumise elle-même ce dimanche : les résultats sont effarants. Quelles que soient les reproches qu'on peut adresser au projet de fusion des collectivités du Haut et du Bas-Rhin, le niveau de l'abstention est terrifiant au point que le scrutin n’a rassemblé que 22,90% des inscrits, selon des résultats définitifs, alors qu'il en fallait 25 pour qu'il soit validé.

    Le référendum est un risque : les électeurs peuvent répondre à une question qui n'est pas posée, au mépris de l'intérêt de celle qui est réellement posée ; ils peuvent ne pas répondre du tout, obérant la légitimité de la démarche. Pour limiter ce risque, il faut se donner les moyens, le temps et la méthode du débat : dans le contexte de démocratie confisquée qui est le nôtre, les partis politiques se risqueront-ils à l'orchestrer ?

    Car si comme le dit François Bayrou dans son dernier livre : "la vérité dite au peuple, partagée avec le peuple des citoyens, est la clé de tout redressement" encore faut-il que la vérité soit perceptible et assimilable et que le porteur de vérité soit audible et convaincant. En la matière, le temps des populistes est généralement beaucoup plus court et mieux rentabilisé que celui des hommes de foi.


    "L'objet de ces réflexions est un lieu commun. Il n'a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n'a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques. Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non seulement du métier de politicien ou de démagogue, mais aussi d'homme d'État. Pourquoi en est-il ainsi ? Et qu'est-ce que cela signifie quant à la nature et à la digité du domaine politique d'une part, quant à la nature et à la dignité de la vérité et de la bonne foi d'autre part ? Est-il de l'essence même de la vérité d'être impuissante et de l'essence même du pouvoir d'être trompeur ? [...] Finalement la vérité impuissante n'est-elle pas aussi méprisable que le pouvoir insoucieux de vérité?" H. Arendt, "Vérité et politique" in La Crise de la culture

  • Blendon, 11 ans, hémiplégique, exilé à Pristina, interdit de soin, jusqu'à quand?

    00009136_normal.jpgBlendon Gashi, jusqu’à quand ? Triste anniversaire, un de plus !

    Le 21 Mars 2012, Blendon GASHI était convoqué au CHU de Reims pour subir l’opération qui aurait changé sa vie d’hémiplégique. Depuis son expulsion, en janvier 2012, nous n’avons de cesse de réclamer son retour afin que cette opération ait lieu.

    La rencontre

    Une rencontre au ministère de l’Intérieur s’est tenue début février 2013 pour évoquer le cas de cet enfant et d’autres dossiers douloureux, hérités de l’ère Guéant.

    Nous nous y sommes rendus avec la conviction désintéressée de notre force militante, portés par l’énergie du groupe que nous formons à Châlons, et qui s’est réuni, chaque samedi, pendant un an pour réclamer que justice soit rendue à cette famille qui n’aurait pas dû être expulsée. Nous étions aussi forts des soutiens récoltés lors de l’appel national lancé en décembre dernier, qui a recueilli les signatures de nombre de personnalités, et qui continue à être signé…

     

    Lire la suite du le blog de Mediapart

     

  • Valls et les Roms

    rien-ne-l-arretera-sur-la-route-de-la-reussite-dr.jpgLes déclarations de Manuel Valls sur l'impossibilité d'intégration des Roms (de certains d'entre eux à tout le moins) pourraient facilement rivaliser avec les propos entendus aux pires heures du sarkozysme. Il ne manquerait plus qu'il ajoute qu'ils ne sont pas entrés dans l'Histoire, et le tour serait joué.

    J'ai entendu un intéressant reportage sur les Roms sur France Inter ce matin. Il s'intitule De la boue, des rats et des Roms. Il est frappant, à l'écouter, de comprendre ce qui anime et motive les populations roms interrogées qui semblent être la majorité de ceux qui peuplent le camp de Bobigny, qui au passage, attend toujours l'avis du TA pour démantèlement. Elles souhaitent avant tout la scolarisation de leurs enfants... Entendre cette mère qui, dans les conditions de dénuement extrême dans lesquelles on les maintient, veille à ce que ses enfants se lavent pour qu'ils soient propres pour aller à l'école...

    Or, les expulsions et démantèlements sont dramatiques en la matière : la discontinuité dans la scolarisation, le changement d'enseignants, de méthodes, les efforts nécessairement renouvelés à faire pour s'intégrer dans la classe, alors même qu'on peut être stigmatisé... sont des freins très nets à la réussite des enfants roms.

    Voilà pourquoi, il faut faire cesser ces expulsions et permettre à ces populations de vivre décemment. Un petit raconte dans le reportage, sans qu'on l'y force... comment des rats lui mangent les doigts la nuit... Si c'est une affaire de gros sous, je suis prête à payer plus d'impôts pour qu'on puisse leur bétonner des aires décentes avant de leur permettre d'accéder à un logement (puisqu'on aura eu une politique volontariste aussi en la matière)

    Il est important que ces enfants vivent avec les nôtres dans les classes : ils ont énormément à leur apporter. Pour preuve l'itinéraire d'Anina, devenue major de la Sorbonne.

    Pour revenir au politique, il me semble une fois de plus, qu'en persistant dans ces déclarations xénophobes qui ne mangent pas de pain, puisque tout indique que les Français ne se choquent pas beaucoup des critiques adressées aux roms et des généralisations hâtives et malhonnêtes qu'on peut faire à leur sujet, qu'on prépare bien mal le monde qui vient, nécessairement multiculturel et composite... Un sondage est sorti cette semaine sur la progression de sactes racistes : il est éclairant ! Près d'un Français sur quatre (19%) se déclare « un peu raciste "...On ne prend donc que peu de risques en tapant sur les Roms et on peut rester à bon compte le ministre préféré des Français...

    D'autant plus que Manuel Valls ne l'ignore pas, le 1er janvier 2014, la période probatoire s'achève pour les citoyens roumains et bulgares qui auront, comme tous les autres, le droit de circuler et de demander du travail, dans tous les pays de l'UE. Il va sans dire que les roms risquent d'affluer. La Grande Bretagne se prépare en diffusant des messages dissuasifs expliquant la difficulté de la vie sur l'île. La France, par la voix et l'action de son ministre de l'Intérieur, a choisi une autre méthode, plus brutale...

    Or, si j'étais Rom, ni les mots de Valls, ni le démantèlement des camps, ne me dissuaderaient de venir en France... Parce qu'en France, contrairement à la Roumanie ou à la Bulgarie, mon enfant ira à l'école ! Alors au lieu de les laisser chercher du bois dans les poubelles 3 heures par jour pour pouvoir chauffer leur caravane le matin afin que les gosses se lèvent au chaud, laissons vivre décemment ceux qui sont ici, exploitons l'énergie qu'ils ont à metttre au service de notre économie et faisons le maximum pour que leurs enfants réussissent. On ne vide pas la mer avec une petite cuillère !

     "La violence du Tout-Monde ne reculera que devant l'obscur et la clarté des poétiques" E. Glissant

  • Une bonne semaine !

    Cette semaine, MARDI Cahuzac démissionne avant même d'être mis en examen, la veille du vote de la motion de censure par l'UMP-UDI. MERCREDI La motion de censure est rejetée sans surprise, elle a servi exclusivement à faire monter à la tribune Jean-Louis Borloo, le nouveau Mirabeau et non moins ancien avocat d'affaires de Bernard Tapie ! JEUDI Le lendemain de ce vote, Sarkozy est mis en examen par le juge Gentil sur lequel toute la droite crie Haro et scandale, Copé et Fillon réunis pour l'occasion. (D'habitude, c'est dans l'opposition qu'on s'unit !)

    SAMEDI Même la Méluche déboîte et/ou fait déboîter le PS... Finalement, ses propos n'étaient pas antisémites "penser en Français" ou "penser en français" ou "penser Français" mais de toute façon, limites..., et c'était si bon de faire le procès de l'extrême-gauche...

    DIMANCHE Législatives partielle dans l'Oise le 24/03/13 : Mancel -UMP- 46.2%, Italiani -FN- 43.7% - écart de moins de 800 voix - Vote Blanc 10.1%. Et là, c'est pas comme pour les manif du mariage contre tous dans le flou des gaz, on est sûr des chiffres.

    Marine Le Pen sans doute est la seule qui puisse dire qu'il s'agisse d'une bonne semaine... (Et Médiapart un peu aussi !)

    Tout va bien !

  • Le pape François

    image_image_urls.jpgpréfère que les Argentins le regardent à la télé le 19 mars prochain !

    « J’ai l’honneur et le plaisir de m’adresser à vous pour vous informer que le Saint-Père François m’a demandé de transmettre à tous les évêques, prêtres, religieux, religieuses et à tout le peuple de Dieu ses sentiments de gratitude pour les prières et les  expressions d’affection et de charité qu’il a reçues ».
    

« En même temps il souhaiterait qu’au lieu de se rendre à Rome pour le début de son pontificat, le 19 mars, ils continuent de lui manifester cette proximité spirituelle qu’il apprécie tant, l’accompagnant d’un bon geste charitable envers les plus démunis »

    Même si on est en Carême et que ça ne se fait pas : Alleluia !

    Source

  • L'apprentissage n'est pas une voie de garage

    La loi de refondation de l'école prévoit la suppression de l'apprentissage avant 15 ans en vertu du souci de formation des jeunes qui doivent avoir le plus de chances possibles d'acquérir les connaissances liées au socle.

    apprentissage.jpgCe n'est pas ce qu'il fallait faire, mais la droite devrait se garder de crier à l'idéologie car elle n'a pas réussi non plus à faire du dispositif Cherpion un outil efficace de partenariat entre l'Education Nationale et les Centres de Formation des Apprentis. Et a continué à donner l'impression que la grande mission de l'apprentissage précoce était de purger les classes du collèges des éléments nuisibles et décrocheurs.

    Nous avons actuellement au collège des élèves inscrits en DIMA : ils restent inscrits au collège, n'ayant pas 16 ans, mais le collège a délégué sa compétence au CFA pour ce qui concerne leur prise en charge : ils ne sont pas apprentis, mais prolongent leur scolarité par une découverte des champs professionnels et des métiers. Cette formation, dans la loi de refondation, restera efffective mais elle ne concernera que des élèves âgés de 15 ans dans l'année civile.

    Depuis plusieurs années, je visite le CFA de Châlons avec les élèves, et je m'interroge : comment pourrions-nous croiser, envisager des partages de service, qui nous permettraient d'enseigner ici et là, de suivre l'élève dans l'acquisition du socle au CFA, et d'inciter fortement nos élèves de collège à choisir la voie de l'alternance. Voie exigente s'il en est, puisque le diplôme préparé est le même : les apprentis comme les lycéens passent le même bac, c'est seulement la nature de la formation qui est différente. Or, si l'apprenti est pratiquement meilleur que le lycéen, il a trois fois moins d'heures de cours que lui pour préparer la partie théorique de l'examen, ce qui signifie qu'il doit travailler seul et en autonomie, et qu'il doit être capable de s'organiser.

    L'âge n'est pas le problème ! Les collégiens de 13, 14, 15 et 16 ans verraient sans doute mieux l'intérêt d'acquérir de solides méthodes et de renforcer leurs bases, si les apprentis pouvaient le leur prouver, s'ils étaient eux mêmes apprentis. Des passerelles à tous les étages de cette institution ultra fermée qu'est l'EN, une des clés de la re-fondation ! (en profondeur, acquérir les fondamentaux ; en hauteur, ouvrir les fenêtres et donner de l'air !)

  • Mineurs étrangers isolés dans la Marne

    logo3.jpgAu RESF (Réseau Education Sans Frontières), nous avons été alertés sur le problème des mineurs étrangers isolés, de plus en plus nombreux, dans la Marne et ailleurs.

     

    La situation de ces mineurs est très problématique : en effet, l'accueil des personnes étrangères est de la compétence de l'Etat, mais l'accompagnement des mineurs relève de celle du Conseil Général au titre de l'Aide Sociale à l'Enfance. Il est de l'intérêt du CG dont les finances liées au social sont déjà lourdement grevées par les conséquences de la crise économique et par le désengagement de l'Etat, d'évacuer cette prise en charge. René-Paul Savary explique que le contribuable marnais est encore sollicité !

     

    On retrouve donc des mineurs isolés à qui on a fait passer un test osseux peu fiable qui a établi leur majorité, à la porte du Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile (CADA) qui refuse de prendre en compte leur majorité, puisque leur acte de naissance les identifie comme mineurs. Voici par conséquent des jeunes, livrés à la rue et aux trafics en tous genres, dont la tutelle n'est pas définie, et dont les droits ne sont pas reconnus : ils ne sont pas scolarisés, ni défendus... Sauf si, des associations décident de batailler sur ces questions.

     

    Lire sur l'Union

    Et le site spécifique sur les MIE

     

     

  • Grantil Vivra

    photo.jpgUn lien http://grantilvivra.hautetfort.com/ pour vous présenter le combat des salariés de l'entreprise Grantil-Grandéco qui ont appris par téléphone le 25 janvier dernier que leur boîte allait fermer et qu'ils étaient tous en voie de licenciement.

     

    162 emplois menacés à Châlons-en-Champagne. La plus ancienne usine française de papiers peints. Près de deux siècles d'âge, fondée par Justin Grandthille, issu d'une famille d'entrepreneurs lorrains installée à Châlons après la guerre de 70 (afin que l'entreprise reste française !). Grantil devenue Grandeco en 2007 au terme d'un épisode déjà difficile, évite 60 licenciements en 2009, décroche en 2011 le prix de l'innovation décerné par l'association des imprimeurs français Prohélio. La semaine dernière les salariés apprennent le dépôt de bilan par téléphone. il s'agit d'une cessation de paiement : l'entrepreneur belge qui a racheté en 2007 n'a pas eu de stratégie de développement de l'entreprise, il a vendu 86% du capital de l'entreprise à Dexia... Aujourd'hui, la finance juge que l'entreprise n'est plus rentable... Une histoire banale... Mais nous refusons de brader l'Histoire châlonnaise sur l'autel de la finance ! Faisons de cette bataille une occasion collective de montrer qu'un AUTRE monde est possible !


    La procédure de licenciement économique a eu lieu le 28 février, mais entre ces deux dates, les salariés et leurs représentants syndicaux ont fait un travail titanesque pour obtenir le droit de faire tourner la boîte afin de satisfaire les clients, pour prouver par la force de leur engagement la pérénité de leur site de production de papier peint, pour trouver des soutiens et des financements... car, ils refusent de se laisser abattre et ont un projet intéressant de SCOP actuellement à l'étude.

     

    Beaucoup de sacrifices ont déjà été accomplis et restent à accomplir pour ceux qui ont fait acte de candidature pour le projet. il y en a plus que de postes... Vraiment : BON COURAGE à eux qui ont fait de leurs solidarités (intersyndicale et patronale/salariale) dans la lutte une force !

     

  • Olivier voisin, Journaliste indépendant, 38 ans, mort en Syrie la veille de mes 39 ans, à cause de la haine de certains hommes pour d'autres hommes.

    Extrait de sa dernière lettre

    "

    La violence est forte. La haine est très forte. Comment peut on entretenir une telle haine ? une telle envie d’aller tuer ? J’ai vu des vidéos des habitants de Homs tabassés par les soldats loyalistes, j’ai jamais vu une telle violence et du sang de partout avec des hommes qui pleurent comme des enfants... et les coups qui continuent de tomber que ce soit les pieds, les mains, ou que ce soient les coups de canne qui fait jaillir le sang. Pourtant j’en ai déjà vu pas mal de ce monde de merde. Ces vidéos par leur violence si elles sont confirmées un jour par des témoignages, vu que l’on voit les visages des soldats, c’est le tribunal international. Nous occidentaux croyons ou bien sommes nous éduqués dans cette idée du droit, qu’il est possible de juger des hommes par des hommes. Mais comment le faire avec des gens qui ne croient qu’en la justice divine. L’après sera sanglant aussi, si toutefois cet après arrive. La question de la réconciliation est importante aussi pour nous par notre culture chrétienne. Je me répète mais en Pologne ou en Tchécoslovaquie après la chute du mur, j’y découvre très jeune cette idée de réconciliation dans des pays chrétiens qui souffraient également de persécutions dans des pays communistes. Mais la comparaison s’arrète là. "Cette confiance du coeur" dont nous parlait le Frère Roger de Taizé qui aura tant marqué mes amis et moi, encore aujourd’hui.

    Plus que jamais c’est bien la prière des paras qui me vient à l’esprit à chaque moment de doute :"Mon Dieu, donne moi ce que les autres ne veulent pas, donne moi la bagarre et la tourmente, je Te le demande ce soir car demain je n’en aurais plus le courage".

    Olivier

    ps : désolé pour fautes d’orthographes et de grammaire mais pas le temps de relire ! "

    Ses dernières photos

    L'exposition jusqu'en juillet 2013 à la SCAM